Le nombre de projets avalisés par le CNI est en nette hausse, en comparaison avec la même période de l'année 2012. C'est ce qu'a annoncé, hier, le directeur général de l'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi), Abdelkrim Mansouri, lors d'un workshop sur l'état de l'investissement et l'accompagnement de l'investisseur privé organisé à la résidence d'Etat à Djenane el-Mithak. Le nombre de projets avalisés par le CNI est en nette hausse, en comparaison avec la même période de l'année 2012 durant laquelle il a atteint 58 projets pour un montant de 332,4 milliards de dinars. Ce qui a fait dire au ministre de l'Industrie, de la PME et de la Promotion de l'investissement, Chérif Rahmani, "qu'il y a un frémissement en Algérie". Sur les 90 projets, à même de générer 14 260 emplois, 28 projets d'intérêt national dont 6 dans les Hauts-Plateaux et le Sud relèvent du régime dérogatoire. Les projets d'investissement portés par les nationaux, au nombre de 66, représentent 77% du nombre total des projets pour un montant de 285, 405 milliards de dinars, soit environ 3,568 milliards de dollars et la prévision de création de 7 652 postes d'emploi. 24 projets d'investissements directs étrangers (IDE) dont 3 en partenariat avec le secteur public. Les IDE représentent un montant de 225,918 milliards de dinars, soit 2,82 milliards de dollars et une prévision de création de 6 608 emplois. Par secteur, en termes de nombre de projets, l'industrie vient en tête avec 57 projets pour un montant de 280,75 milliards de dinars. La filière textile, qu'on croyait enterrée, a enregistré 17 projets d'investissement dans le secteur de l'industrie. Le ministre de l'Industrie a parlé d'une nouvelle vision. "On s'est habitué à juger des politiques et à dire cela n'a pas marché, comme des procureurs, sans apporter les évaluations nécessaires", regrette M. Rahmani, indiquant que "l'évaluation est importante". Le ministre a insisté sur "la nouvelle démarche empreinte de confiance" que son département ministériel tente d'établir avec les investisseurs. "Ce n'est pas facile. Elle est difficile. Nous sommes dans les premiers balbutiements. Nous allons jusqu'au bout. Nous ne marquerons pas de pause. L'Algérie s'industrialisera selon la deuxième vague d'industrie après la première", rassure M. Chérif Rahmani. "Notre volonté est de faire bouger les choses", en s'appuyant sur l'entreprise, a ajouté le ministre, et en associant le patronat et le partenaire social. Le ministre de l'Industrie se dit conscient "du danger de la désindustrialisation, du repli industriel et du discours irresponsable". Le ministre de l'Industrie a annoncé que des réunions périodiques, d'évaluation, seront organisées. "Il y a une crise de production en Algérie. Nous avons une industrie atone. Elle (l'industrie) doit progresser autour de 10%. C'est dire le chemin énorme qui nous attend", a-t-il affirmé. Pour le ministre de l'Industrie, il ne faut pas rater, aujourd'hui, le virage économique. Il ne faut pas, également, se laisser abuser par l'aisance financière. "La rente ne doit pas nous aveugler", a-t-il lancé, affirmant que "l'avenir c'est l'entreprise". Il faut freiner à tout prix cette désindustrialisation. "Parce qu'une crise industrielle peut cacher une crise économique. Elle peut cacher une crise financière et même de société", explique M. Rahmani, soulignant la nécessité d'éviter "de penser que nous pouvons tout faire par nous-mêmes". Aussi, il n'y a pas de schéma universel qui s'adapte à tous les pays. Le ministre de l'Industrie se dit favorable au débat, mais, estime-t-il, "il ne faut pas que le débat inhibe l'action". Chérif Rahmani : "Nous n'avons fermé aucune usine depuis que le gouvernement Sellal est là" M. Rahmani indique que l'industrie est une urgence nationale. "Il n'y a pas d'avenir de l'Algérie sans une industrie puissante", soutient-il, en précisant que "ce n'est pas un retour aux années passées". "Si on veut avoir une voix qui porte, une existence régionale, si nous voulons être une puissance médiane qui compte, il faut absolument reconquérir l'industrie", souligne le ministre, faisant remarquer que toutes les puissances du monde, les Etats-Unis, le Japon, l'Allemagne, la Corée, la Chine et le Brésil sont des puissances industrielles. M. Rahmani appelle à la constitution de groupes industriels puissants. "S'enrichir est un droit en Algérie. Investir est un devoir. Car les profits d'aujourd'hui sont les investissements de demain et les emplois d'après-demain", a affirmé le ministre au risque "de choquer". M. Rahmani ajoute que les groupes industriels qui réussissent le plus sont ceux qui s'internationalisent. "Il faut aller à l'international", a-t-il plaidé, estimant que "le partenariat est une voie normale". L'objectif est de passer, comme l'ont fait beaucoup de pays, "de la copie à l'innovation, du low cost au high- tech". Le ministre a rappelé que son département a lancé plusieurs initiatives, citant l'appel à partenariat. "Il y avait énormément d'unités industrielle fermées, nous les ouvrons aujourd'hui. Nous n'avons fermé aucune usine depuis que le gouvernement Sellal est là, sous l'autorité du Président", a-t-il indiqué. Le ministère de l'Industrie a lancé aussi des appels à projets dans des filières déterminées. M R Nom Adresse email