Au moment où les interventions chirurgicales pour enfants se déroulent normalement dans les cliniques privés de la wilaya de Sétif, le programme des opérations, notamment, les plus fréquentes dont les hernies, l'ectopie testiculaire, l'hydrocèle et les kystes au niveau du service de chirurgie infantile de l'unité mère-enfant du CHU Saâdna-Abdennour de Sétif, est depuis la mi-juin à l'arrêt. Dans un état lamentable, le service qui n'honore guère une wilaya qui se vante être pionnière dans plusieurs domaines, a été réduit à une grande salle de soins où deux professeurs, un maître-assistant et six spécialistes n'assurent que les consultations et les circoncisions qui peuvent être réalisées par des généralistes. Et comme un malheur n'arrive jamais seul, le seul anesthésiste dudit service se trouve depuis plusieurs jours en congé de maladie et même les opérations de volontariat, qui d'habitude sont programmées durant le mois sacré sont annulées, voire reportées aux calendes grecques. Les consultations de chirurgie infantile ainsi qu'autres soins sont assurés dans le hall très exigu et sans aucune intimité. Les malades et leurs parents sont accueillis dans des conditions inhumaines et les médecins et paramédicaux travaillent dans des conditions très difficiles. "Le service de chirurgie infantile ressemble à tout sauf à un service de médecine. Les consultations se font, généralement, dans le hall sans parler des pénuries de médicaments, de produits pharmaceutiques et même d'outils de base", nous déclare un paramédical. Pis encore, cela fait plusieurs mois, voire plusieurs années qu'aucune opération de réparation n'a été effectuée au niveau de la structure. "Sous prétexte que le service sera transféré au nouveau EHS (établissement hospitalier spécialisé) à la cité El-Bez, le service n'a bénéficié d'aucune opération de réhabilitation. Des mois, voire des années sont passés sans que le projet de la nouvelle structure ne voie le bout du tunnel, alors qu'elle devait théoriquement ouvrir ses portes à la fin du premier trimestre de l'année 2009", nous déclare un responsable. En effet, rien ne se profile à l'horizon. En attendant l'ouverture de la nouvelle structure, la qualité des soins, le désordre, l'insalubrité font partie du quotidien des médecins et paramédicaux ainsi que des malades et leurs parents. Il est à noter que le service en question n'est pas mieux loti que les services de pédiatrie et gynécologie obstétrique installés à l'intérieur de l'unité mère-enfant Kharchi-Messaouda. Devant le mutisme et l'indifférence des responsables locaux, le ministre de la Santé, de la Population et des Réformes hospitalières est, encore une fois, interpellé pour intervenir et trouver une solution à ce problème qui perdure. F.S Nom Adresse email