Résumé : L'inspecteur s'est enfermé dans son bureau, pour méditer sur l'enquête. Quelque chose lui échappe. Trop d'éléments concordent et donnent plusieurs interprétations. Qui des deux dit la vérité ? Nora l'appelle de l'extérieur. Elle est allée discuter avec les collègues de Fouzia. Sa proche collègue devenue amie les a vus ensemble, mais de loin. L'inspecteur décide de continuer son enquête... Alors qu'ils allaient raccrocher, une question lui traverse l'esprit. - Dis, as-tu pensé à lui montrer une photo de lui ? - Oui, mais elle n'est pas sûre. Elle les voyait de loin, donc rien de sûr... - Hum... Merci Nora ! Il raccroche tout en pensant que l'incertitude de la pharmacienne et de cette collègue ne leur simplifiait pas les choses. Il se lève pour prendre du café quand le téléphone du bureau sonne. Il décroche à la troisième sonnerie. - Bonjour... L'inspecteur se raidit en reconnaissant la voix d'un haut responsable qu'on ne nommera pas (pour rappel, cette histoire est véridique, même si les personnages, les professions, les lieux et les dates ont été modifiés). C'est la deuxième fois qu'il l'appelle. - Où en êtes-vous dans cette enquête ? Celle du Dr Kamel... - Rien de nouveau, hélas ! - D'un côté, c'est mieux ainsi mais un conseil...S'il y a du nouveau pouvant compromettre la réputation de mon ami, je tiens à le savoir et faites en sorte qu'il n'en reste rien ! - Mais la... la victime... - N'allez pas l'écouter ! Elle n'est rien... Lui, au contraire, est un homme public. -J'ai beau vouloir être obéissant et agréable, il demeure des points noirs dans cette histoire que je voudrais éclaircir, ose dire l'inspecteur. Cette femme, Fouzia, ne lui a rien fait de mal ! - Je ne veux pas savoir ce que vous pensez de cette affaire ! Je n'accepterai pas qu'on ne m'écoute pas ! L'aide que je peux lui apporter est d'étouffer cette histoire ! Ai-je été clair ? Les points noirs comme vous dites, faites les disparaître ! Vous avez compris ? L'inspecteur toussote, la gorge sèche. - Oui, lâche-t-il. - Tenez-moi informé de jour comme de nuit ! Il raccroche brusquement. L'inspecteur Brahim soupire en entendant le retour de la tonalité. Il se rasseoit lentement, se prenant la tête entre les mains. Cette enquête allait lui compliquer la vie. Il le sentait. L'interphone sonne et il décroche. Des policiers ont arrêté des voleurs, probablement ceux qui ont cambriolé l'appartement de Fouzia. - Amenez-les-moi dans mon bureau ! Il sait que s'ils ont bien été payés, ils ne donneront pas le nom du commanditaire et qu'ils seront prêts à aller en prison s'il le faut. Les policiers les introduisent dans son bureau. L'inspecteur remarque qu'ils ont entre vingt-deux et trente ans. Ils sont bien habillés. Le plus âgé répond au prénom de Samir. Il est déjà fiché par la police. L'inspecteur décide d'en profiter. Il demande aux policiers d'emmener les deux autres dans une autre pièce. -Vous êtes plombier de profession, relève-t-il. Plusieurs appartements ont été cambriolés, après que vous ayez effectué des travaux ! Tous ont été visités. Vous avez soulagé les propriétaires de leurs objets de valeur et de leurs économies ! - Personne n'a porté plainte !, réplique le plombier. - Vous profitiez des travaux pour faire des repérages ! Astucieuse l'idée d'effectuer des doubles des clefs ! Vous êtes entrés sans faire de bruit après avoir surveillé les habitudes des propriétaires et de leur voisinage ! - Rien ne prouve que c'était nous ! - L'équipe scientifique a relevé vos empreintes !, affirme l'inspecteur en tapotant sur un dossier. Vous allez retourner en prison. Vos complices s'en sortiront avec des sursis, mais vous, vous n'y échapperez pas ! - J'ai travaillé là-bas ! C'est normal qu'il reste des traces de mon passage ! - Bonne chance pour convaincre le juge d'instruction ! En attendant, vous êtes en garde à vue ! (À suivre) A. K. Nom Adresse email