RéSUMé : L'inspecteur Brahim reçoit un coup de fil qui l'agace. Fouzia devine que Kamel est en train de profiter de ses relations, pour avoir le dernier mot. Même s'il veut la faire passer pour une folle, si l'inspecteur mène correctement son enquête, la vérité finira par se savoir. En se débarrassant des sacs-poubelles, elle remarque que le regard du concierge a changé... Malgré le regard qui l'indispose, Fouzia va à son encontre et le salue comme d'habitude. - Oui, bonjour, répond-il en se détournant d'elle, mais elle le suit pour l'interroger. - Hier, j'ai été cambriolée, lui dit-elle. Où étiez-vous ? - Je n'étais pas là. La police m'a interrogé hier soir, lui apprend-il. Qu'est-ce que te voulaient ces jeunes ? - Rien... comment savez-vous que c'étaient des jeunes ? - Il faut être jeune et fou pour cambrioler l'appartement d'une femme, réplique-t-il. Tu m'excuses, je dois aller me reposer ! Sur ordre du médecin... Fouzia le regarde rentrer chez lui comme s'il la fuyait. Elle ignorait que l'inspecteur l'avait déjà interrogé. Elle reconnaît que le concierge n'avait pas tort, il faut être fou ou drogué pour aller cambrioler en plein jour un appartement dans un bâtiment où il y a sans cesse des va-et-vient et, en plus, surveillé par un concierge. "Il était plus alerte, pense-t-elle. Peut-être est-il souffrant ?" Elle rentre chez elle et s'assoie dans le salon. Elle est épuisée. Ces dernières quarante-huit heures ont été éprouvantes. Les rares fois où elle s'était endormie, elle avait fait des cauchemars où elle se voyait resserrant les pans d'une vieille chemise sur sa poitrine. Ces cauchemars ne lui disaient rien de bon. En fait, ils se sont confirmés avec les propos de Kamel qui veut qu'on la prenne pour une malade mentale. Elle se demande jusqu'où il ira pour imposer "sa vérité". Elle est un peu surprise qu'il n'ait pas appelé. Elle prend son portable et se rend compte que Samia avait tenté de la joindre plusieurs fois. Elle la rappelle et la trouve en train de se préparer à partir du bureau. Tout de suite, les questions fusent. - Alors ? Cela s'est bien passé ? Etait-il là ? Est-ce que l'inspecteur l'a interrogé ? Qu'a dit Kamel ? Est-ce que vous vous êtes querellés devant l'inspecteur ? Fouzia rit sans joie. - Hé, une question à la fois ! dit-elle avant de répondre. Oui, on s'est vus chez l'inspecteur... Et elle lui raconte en détail tout ce qui s'était passé. Comme chaque fois, la collègue et amie est choquée par ce qui est arrivé. Elle a du mal à croire qu'il soit capable de tant de bassesses. Son mauvais fond se confirmait. En plus d'être dangereux, il avait un esprit machiavélique. - Tu aurais dû porter plainte, lui reproche-t-elle. Il t'a agressée et menacée, en plus d'avoir envoyé des voyous s'en prendre à ton appartement ! et comme tu n'as pas porté plainte contre lui, il veut rendre tes déclarations nulles, parce que tu serait folle ! Fouzia ne te laisse pas faire ! la prie-t-elle. Porte plainte ! - L'inspecteur mène son enquête ! Pas besoin de porter plainte ! - Ma parole, ce que tu peux être naïve ! Fouzia ouvre les yeux ! Ne te laisse plus faire ! Appelle la police dès qu'il vient te voir ! lui conseille-t-elle. Il a toute une pharmacie, à lui ! Il peut te droguer, te pousser à commettre des actes regrettables ! Prouver aux autres que tu es bien folle ! - Non, la rassure Fouzia, je ne le laisserai jamais plus s'approcher de moi ! - Ecoute, si tu as besoin d'aide, n'hésite pas à m'appeler ! Si tu veux, je demande aux jeunes du quartier de surveiller tes arrières au cas où il chargerait d'autres de t'agresser ! Mais Fouzia refuse, même si elle a peur, elle ne veut pas être suivie dans la rue. - Je te promets de faire attention, lui dit-elle, alors qu'on frappe à la porte d'entrée. Je dois raccrocher, j'ai de la visite ! - Tu attendais quelqu'un ? - Non ! - Si c'est quelqu'un que tu ne connais pas, n'ouvre pas ! lui conseille Samia. Tu entends ? - Oui... Elle raccroche et va regarder par le judas. Elle est étonnée de voir l'inspecteur et une policière en tenue. Elle s'empresse de leur ouvrir, espérant qu'ils ont du nouveau dans l'enquête... (À suivre) A. K. Nom Adresse email