RéSUMé : La police scientifique est venue prélever les empreintes et elle prend aussi celles de Fouzia. L'agent de police a appelé un serrurier. Il a aussi réussi à la convaincre de lui raconter son histoire. Il promet de la protéger de Kamel. Elle s'enferme à double tour mais elle ne se sent pas en sécurité... La sonnerie de son portable la tire de son sommeil. Fouzia se lève et cherche son sac à main. Elle doit le vider pour trouver son téléphone. Elle décroche. - Oui Samia... - Bonjour ! Ma parole, tu dors encore ! Tu n'as pas vu l'heure ? Fouzia regarde la pendule et s'écrie, abattue. - Il est presque neuf heures ! Samia, j'ai passé la nuit à ramasser les débris ! Mon appartement a été cambriolé hier... - Non ! - Si, hélas ! Ils ont tout cassé, dit Fouzia. La police est venue et ils sont en train d'enquêter ! Je leur ai dit pour Kamel, je dois aller au commissariat... - N'hésite pas à porter plainte ! lui conseille Samia. Je ne le supporte plus depuis que je sais qu'il a abusé de toi ! Il s'en est pris à toi, à ton appartement ! Il faut que quelqu'un l'arrête ! ça ne peut pas continuer ! Je mets au courant le directeur ! Je lui dirai que tu as demandé deux ou trois jours. Je m'occupe de tout durant ton absence ! - Merci Samia, merci pour ton soutien ! Je l'appellerai plus tard... Fouzia raccroche puis va préparer du café qu'elle boit lentement au salon. La cuisine est pleine de sacs-poubelles. Ils avaient cassé tant de choses pour rien. Si les albums de photos étaient encore là, elle serait tentée de croire que Kamel n'y était pour rien. Car elle sait qu'il y a eu des cambriolages ces mois derniers. Les voleurs s'en prenaient aux appartements de familles parties aux fêtes ou en voyage. Ils savaient qu'ils ne risquaient pas d'être surpris. Aussi, ils se contentaient de chercher bijoux et argent en vidant les tiroirs et garde-robes, fouillaient tout. Mais de là à tout casser, non ! Plus elle y pense, plus elle est persuadée qu'ils ont été chargés de récupérer les albums de photos, le maquillant en cambriolage. Car à part Kamel, qui voudrait de ces photos ? Si la police a convoqué Kamel, il doit être dans tous ses états. Elle est surprise qu'il n'ait pas appelé. Fouzia va prendre une douche et se prépare à sortir mais elle regarde par la fenêtre, s'assurant qu'il n'y a pas le véhicule de Kamel et, avant de sortir de chez elle, qu'il n'y a personne dans le hall du bâtiment. Dans la rue, elle retrouve un peu de confiance, personne ne la regarde. Les passants vaquent à leurs occupations. Une demi-heure plus tard, elle pénètre dans le commissariat où un agent l'introduit dans le bureau de l'inspecteur chargé de l'enquête. Ce dernier n'est pas seul. Kamel est là. Il est en colère et se contient. C'est visible. - Bonjour madame, dit l'inspecteur en se levant de son bureau pour l'accueillir et lui serrer la main. Entrez et veuillez vous asseoir. Mais le regard glacial de Kamel l'a comme figée. Elle ne s'approche pas. Une sueur lui mouille le dos. - Vous n'avez rien à craindre, dit l'inspecteur Brahim. J'étais en train de l'interroger... - Alors... je vous verrai après, murmure-t-elle. L'inspecteur fronce les sourcils, les regardant tour à tour. Il insiste pour qu'elle entre et s'assoie. Elle est devenue livide. - Vous n'avez rien à craindre, dit-il. Il ne vous touchera pas ! Si j'insiste, c'est pour que vous entendiez ce qu'il a dit à votre sujet ! Fouzia prend place en face de lui, sentant à l'air suffisant de Kamel qu'il lui a préparé un coup fourré... (À suivre) A. K. Nom Adresse email