L'enquête dans l'affaire dite Somik 2 lancée, il y a quelques mois, contre des cadres de cette filiale du groupe Sonatrach de Skikda, semble atteindre son rythme de croisière, et ce, avec le lancement, en fin de semaine écoulée, d'une grande opération de recensement des biens mobiliers et immobiliers des personnes impliquées dans des transactions douteuses, entre l'entreprise algérienne, Somik, et la firme américaine, KBR, en activité au pôle des hydrocarbures de Skikda. Outre les deux anciens P-DG de Somik, l'enquête a été élargie pour concerner d'actuels mais aussi d'anciens cadres résidant à Skikda, Constantine, Annaba, Tébessa et Souk-Ahras, et dont les résidences "luxueuses" ont été fouillées, alors que leurs bureaux ont été mis sous scellés et des documents officiels confisqués pour les besoins de l'enquête, nous a révélé un cadre de la plate-forme pétrochimique. Pour rappel, une centaine de personnes, entre accusées et témoins, ont été auditionnées par le magistrat instructeur près le tribunal de Skikda, dont une vingtaine a été placée sous contrôle judiciaire, dont deux anciens P-DG de Somik, des chefs de service, des entrepreneurs et deux étrangers (un Japonais et un Anglais), avec interdiction de quitter le territoire national. Par ailleurs, et toujours selon les déclarations de notre source confortées par plusieurs témoignages de travailleurs de la plate-forme pétrochimique, la firme italienne Saipem, impliquée dans des scandales de corruption avec des partenaires algériens dont l'ex-ministre de l'Energie et des Mines, Chakib Khelil, est en train d'évacuer un important matériel roulant de ses unités industrielles vers Hassi-Messaoud, pour certainement échapper à des mesures de saisie par la justice algérienne. A. B Nom Adresse email