C'est une première : l'Association des femmes entrepreneures (Seve), la Confédération nationale du patronat algérien (CNPA), la Confédération algérienne du patronat (CAP), la Confédération générale des entreprises algériennes (CGEA), l'Union nationale des investisseurs (UNI) et l'Union nationale des entrepreneurs publics (Unep) ont décidé d'aller à la prochaine tripartie, prévue la 2e quinzaine de septembre, en rang serré. Ces organisations patronales ont mis en place un groupe de travail, qui se réunit quasiment chaque mardi pour sortir avec des propositions communes, à soumettre au débat lors de cette tripartite. Le groupe de travail a déjà tenu quatre réunions, au siège de l'UNI. Contacté, le président de l'Union nationale des investisseurs, Abdelouahab Rahim, a indiqué que le travail du groupe se poursuit en nous renvoyant au communiqué publié il y a quelques jours. Le président de la Confédération nationale du patronat algérien, Naït Abdelaziz, contacté par téléphone nous a affirmé qu'une réunion des présidents des organisations patronales est prévue le 10 septembre prochain pour examiner les conclusions du groupe de travail. M. Naït Abdelaziz annoncera qu'une réunion définitive se tiendra avant la tripartite pour entériner le document final. Pour le président de la CNPA, le débat se focalise sur la relance de l'investissement et le climat des affaires. Les organisations patronales ont, également, examiné les 94 points de facilitation à l'investissement proposés par le gouvernement. Pour rappel, le comité dédié à l'amélioration du climat des affaires, mis en place par le ministre de l'Industrie, a proposé un programme d'action pour 2013-2014, articulé sur 12 axes stratégiques, et 94 mesures à engager dans l'immédiat. Le plan d'action comprend des mesures, si elles sont appliquées sur le terrain, elles faciliteront grandement le climat des affaires. Concernant la création d'entreprises, le plan d'action prévoit 22 mesures de facilitations. Pour l'investissement, il est proposé, entre autres, la suppression de la condition de soumission des projets d'investissement à l'examen du CNI, sauf pour ceux demandant des avantages dérogatoires. La création d'une banque d'investissements a été également suggérée, ainsi que la permission aux industriels de régler les transactions par tout moyen en usage dans le commerce extérieur. On propose même une amnistie fiscale pour toutes les PME de production de biens et services à compter du 1er janvier 2014. Mais pour M. Naït Abdelaziz, au-delà de ces mesures techniques importantes, il faut s'interroger sur les choix politiques "qu'on n'arrive pas à assumer". Selon lui, les choix économiques devraient découler des principes universels, les missions de régulation et de soutien de l'Etat ne devraient pas remettre en cause ou altérer ces principes. Du coup, selon lui, on ne peut faire l'économie du débat sur la place de l'Etat dans l'économie. Par ailleurs, le président de la Confédération nationale du patronat algérien souligne la nécessité d'évaluer l'application des mesures prises lors des dernières tripartites, pour donner son véritable sens au dialogue sociale. Il évoque, dans ce cadre, les 200 mesures qui, beaucoup, n'ont pas été appliquées sur le terrain. En tout état de cause, l'initiative de ces associations patronales est à saluer. L'éclatement de la représentativité des opérateurs économiques par la prolifération des organisations patronales, contribue malheureusement à la fragilisation du monde entrepreunarial d'où la nécessité d'aller vers une unification du patronat et du moins vers ce type de coordination. Il est aussi de l'intérêt des pouvoirs publics de favoriser la construction d'un pôle fort des représentants de l'entreprise algérienne. M R Nom Adresse email