La commission de discipline de la Ligue de football professionnel (LFP) a rendu public hier le verdict dans l'affaire Meziane Ighil-Lemrid. Meziane Ighil a écopé d'une suspension de six mois dont trois avec sursis à compter du 10 septembre dernier ainsi qu'une amende de 40 000 DA. Un coup dur pour l'équipe qui devra se passer de son entraîneur durant toute la phase aller. Le porte-parole du club, Abdelkrim Medouar, estime que la commission de discipline a fait son travail conformément aux rapports des officiels, mais n'a pas tenu compte du rapport transmis par son club. "On a pris acte de cette sanction que nous acceptons sportivement. Toutefois, il y a un grand problème de fond que je veux soulever. Lorsqu'un officiel, qu'il soit arbitre ou délégué, insulte un joueur ou un entraîneur, qui doit mentionner cette dérive ? J'ai le droit de m'interroger, car lorsqu'un arbitre signale qu'il a été insulté, la commission de discipline prend en considération son rapport et sanctionne le fautif. Mais lorsque c'est le contraire qui se passe, personne n'ose nous croire. On a déjà soulevé ce cas la saison passée, lorsque notre joueur Bentocha et l'entraîneur adjoint Benchouia ont été agressés par le 4e arbitre, sans que cela n'émeuve personne. Il faut que la LFP fasse quelque chose pour arrêter cette dérive. Concernant le cas Ighil, je précise que c'est le 4e arbitre, M. El-Merid, qui a insulté notre entraîneur. Ce dernier s'est défendu en voyant que son honneur est touché, une réaction somme toute légitime, mais dans un cadre sportif, pas plus. On a donné à cette affaire une autre dimension, alors qu'elle ne le mérite pas ; nous allons bien sûr introduire un appel à la FAF. Ighil est un personnage connu et respecté par tous, ce n'est pas le genre de type à créer des problèmes. Il faut qu'on apprenne à respecter les gens, notre témoignage n'a pas été finalement pris en compte par la CD de la LFP. Je rassure nos supporters que notre coach a le soutien et la confiance de la direction du club. À l'ASO, on a toujours combattu la violence et les mauvais comportements des gens sur le terrain, ce n'est pas aujourd'hui qu'on va déroger à cette règle", nous a affirmé hier le député de la ville de Chlef. Rappelons que l'incident est survenu le 3 septembre dernier, lors de la 3e journée du championnat de Ligue 1, où l'ASO avait joué à Béjaïa face à la JSMB (1-1). Le coach de l'ASO a été expulsé, mardi en fin de match, par l'arbitre international, Sofiane Bouseter, sur intervention du 4e arbitre, M. El-Merid, à la 87' de jeu. À la fin de la rencontre, le quatuor d'arbitres et le délégué du match, Messaoud Koussa, se mettent d'accord pour mentionner sur leur rapport respectif : "Tentative d'agression sur le 4e arbitre et insultes blasphématoires". C'est sur la base de ces rapports et des auditions des concernés que la CD a rendu son verdict. Il faut rappeler aussi que l'USMA a été déboutée également par la LFP, après avoir déposé un recours contre l'expulsion injuste du joueur Andreas, alors que les images montrent clairement que l'avant-centre usmiste n'a pas cherché à simuler une blessure pour perdre du temps. R. A. Nom Adresse email