La colère est à son comble depuis 48 heures au niveau du siège local de la direction de l'AADL d' Oran, implantée justement au sein de l'une des premières cités AADL ayant vu le jour. Plus d'une cinquantaine de souscripteurs, hommes et femmes, de toutes conditions, brandissant leurs récépissés, ne cessaient de donner de la voix exigeant d'être reçus par le directeur de l'AADL. À proximité, un fourgon de police a été dépêché sur place par crainte de débordements, et même si le calme est présent, la frustration et le ressentiment restent vivaces. À notre arrivée, l'attroupement se resserre et les critiques sans ambages visent les responsables de l'AADL et le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme qui est tout simplement traité de "menteur". Et pour cause, ces souscripteurs pour un logement AADL font partie du quota et des programmes remontant à 2001, 2003 et 2004, et attendent toujours de prendre possession de ce logement tant rêvé : "Regardez nos récépissés la date est bien 2003, et aujourd'hui on nous fait dire que nous devons postuler par la procédure internet comme n'importe quel nouveau postulant ! Pourquoi ce traitement partial et injuste, 10 ans que nous attendons, 10 ans obligés de payer des locations chez des particulier à 20 000 DA le loyer mensuel", explique d'une voix forte un homme, la cinquantaine passée. Autour de lui, les histoires sont les mêmes, tous ces souscripteurs, dont certains même disposent d'un récépissé pour le programme de 2001 auraient appris au niveau local que leurs anciens dossiers étaient désormais caducs et qu'illeur faut aussi passer par la procédure d'inscription via le site AADL. Pourtant, les souscripteurs se rappellent les déclarations du ministre qui avait assuré qu'ils seraient traités à part. Aucune indication ou infirmation n'a été possible, puisque la porte de la direction de l'AADL est restée close. Les souscripteurs en grand nombre qui s'évertuaient à frapper à la porte pour être reçus ne verront jamais celle-ci s'ouvrir. Notre tentative pour entrer en contact avec les responsables est également restée vaine, ces derniers semblaient barricadés dans leurs bureaux. Quant aux souscripteurs, ils ont promis de se retrouver chaque jour jusqu'à l'obtention de leurs droits, c'est-à-dire ce voir enfin attribuer leur logement des programmes 2003 qui seraient disponibles, affirment encore ces derniers. D L Nom Adresse email