Le dernier remaniement ministériel, qui a touché le département de la Communication où Abdelkader Messahel succède à Mohamed Saïd, n'affectera en rien le projet de l'établissement de la carte nationale professionnelle des journalistes, ont assuré les membres de la commission chargée d'établir la carte professionnelle qui se sont réunis jeudi, à Constantine, avec les journalistes de la région est du pays. Ces derniers, présents en force, ont exprimé leur point de vue sur la nouvelle mouture, en particulier sur l'article 9 qui définit les conditions de candidature des membres de la commission, l'article 26 qui concerne le statut des stagiaires et des pigistes ou encore l'article 19 portant sur le renouvellement de la carte. Saïd Chaâbani, chef de la délégation, a rappelé que le texte a été préparé en juillet et que depuis, beaucoup de suggestions ont été adressées par les journalistes, ce qui a conduit, selon lui, à revoir et à rajouter certains articles. Par ailleurs, le débat, qui devait porter uniquement sur l'établissement de la carte professionnelle, s'est étendu sur les conditions de précarité que vivent les collaborateurs ou les journalistes non déclarés. Certains journalistes (stagiaires, collaborateurs et pigistes), dont le statut au sein de leur organe est encore flou, ont rejeté l'idée de se voir exclus une fois le projet adopté par le ministère. L'article 26 a été largement commenté par les journalistes présents, une question délicate, mais pour laquelle M. Chaâbani a insisté sur le fait que la commission ne doit pas s'ingérer dans les affaires du code du travail, sinon "on ne va pas s'en sortir, c'est aux éditeurs de le faire", précisera-t-il. "Le pigiste, qui exerce un autre métier comme par exemple dans l'enseignement et qui envoie un article tous les trois mois, n'aura pas sa carte professionnelle", dira-t-il. Et d'ajouter : "Nous avons modifié l'article concernant les pigistes et les stagiaires, parce que nous avons reçu beaucoup de courriers émanant des journalistes qui nous ont fait comprendre qu'un stagiaire ne peut être détenteur de la carte. Nous nous sommes alors mis d'accord sur le fait que celui qui n'a pas de contrat de travail n'aura pas sa carte. La commission peut mener ensuite des enquêtes sur les journalistes collaborateurs, et c'est elle qui décidera si elle accorde ou pas la carte aux collaborateurs et aux pigistes. Ce sera étudié au cas par cas. Signalons, enfin, que pour les photographes et les caméramans, M. Chaâbani a affirmé que la nomenclature est définie par la loi organique de la communication, et que si le photographe-reporter de presse aura sa carte, le simple technicien ne l'aura pas. D. B. Nom Adresse email