L'Agence nationale des barrages (ANB) procédera aujourd'hui à l'ouverture des plis relatifs au projet d'alimentation en eau potable des villes situées sur le couloir Alger-Tizi Ouzou à partir du barrage de Taksebt. Pour rappel, l'ouverture des plis préliminaires inhérente à l'attribution du contrat de réalisation des travaux de transfert des eaux du barrage de Taksebt vers les villes de Tizi Ouzou, Boumerdès et Alger a été effectuée début octobre passé. Le marché, affirme-t-on, est estimé à 500 millions d'euros. Les responsables de l'ANB avaient déclaré alors qu'entre mars et juillet 2004, Tizi Ouzou aura de l'eau H24 et que les travaux vont démarrer en février 2003. C'est que deux soumissionnaires sur trois ont proposé de donner l'eau pour Tizi Ouzou dans un délai d'un an. Le troisième s'est engagé pour un délai d'un an et demi. Dragados (Espagne) et SNC Lavalin (Canada) associées à des entreprises algériennes ont proposé plus précisément un délai de douze mois ; Linde, associée à une firme allemande et une société turque, 18 mois. Les deux premiers soumissionnaires ont proposé un délai de 37-38 mois pour l'achèvement de tous les travaux, c'est-à-dire, en bout de course, un système d'adduction permettant d'alimenter, si tout se passe bien, Alger, Boumerdès et Tizi Ouzou H24. La capitale le sera, précisément, en 2005. Linde, dans son offre globale, compte boucler les travaux en 32 mois. Le système donnera 600 000 m3/j d'eau dont 350 000 m3/j pour la capitale et 120 000 m3/j pour Tizi Ouzou. Les travaux d'adduction comportent, rappelons-le, deux stations de traitement, une autre de pompage, des conduites, quatre tunnels d'une longueur totale de 12 kilomètres et un système de télétransmission. C'est le plus important projet hydraulique en Algérie après celui de Béni-Haroun (travaux de transfert). À noter que Draâ Ben Khedda, Azazga, Fréha, Tizi-Rached, Ouaguenoun et Irdjen auront de l'eau H24 un an et demi, deux ans après le lancement des travaux, si tout se passe bien. Concernant le financement, la BEI et l'Agence française de développement (AFD) couvrent totalement la partie devises qui représente 50% du marché. La BEI assure 225 millions d'euros et l'AFD 30 millions d'euros. Pour la partie dinars, “l'argent est disponible”, assure-t- on du côté des pouvoirs publics. M. R.