L'ouverture des plis relatifs aux offres financières des entreprises qui ont soumissionné pour la réalisation de la station de traitement et de la conduite de raccordement au niveau du barrage de Taksebt, aura lieu dans quinze jours, a annoncé hier le ministre des Ressources en eau, Abdelmalek Sellal. Selon lui, l'entreprise sélectionnée devrait entreprendre les travaux de ce projet au plus tard au début du mois de novembre prochain pour transférer l'eau de Taksebt sur Alger. Le ministre a visité hier les infrastructures hydrauliques de la wilaya de Tizi Ouzou. Dans une première phase, Tizi Ouzou et Azazga seront alimentées à partir du barrage dans une année, suivront ensuite Boumerdès et Alger dans 28 mois. M. Sellal a assuré que cette fois-ci les pouvoirs publics sont déterminés à achever l'ouvrage pour qu'il soit opérationnel d'ici à 2007. « Le barrage a été achevé en 2001, mais il s'est posé le problème de transfert. Il y a eu des problèmes de finalisation avec la Banque européenne de l'investissement (BEI) et avec les entreprises. On a perdu du temps. Mais maintenant il y a eu une instruction ferme du président de la République », a-t-il dit en substance. Le représentant du gouvernement a jugé utile de signaler que « c'est l'un des plus gros projets de transfert d'eau de l'Algérie indépendante. Une consultation a été faite en coordination avec la BEI, qui fait très attention en raison de son importance ». Le coût global de la réalisation du barrage de Taksebt est de 600 millions d'euros. Les capacités de cette infrastructure peuvent atteindre les 180 millions de mètres cubes. Le projet sera terminé en 38 mois. Tout le couloir Alger-Boumerdès ne devrait pas connaître de problèmes d'alimentation en eau potable pendant longtemps et la distribution sera assurée régulièrement et sans coupure, du moins jusqu'à 2003, a soutenu le premier responsable du département des ressources en eau. Le directeur général de l'Agence nationale des barrages (ANB), M. Kali, a indiqué, pour sa part, que ce barrage est confronté à un problème de pollution par les déchets solides. Une situation qui les a poussés à envisager avec les services de la wilaya une expropriation des terrains avoisinants et de les intégrer dans le domaine hydraulique. Ils prévoient également de placer une clôture afin de préserver le site.