C'est en présence de Mohamed-Amine Hadj Saïd, ministre du Tourisme et de l'Artisanat, que le groupe hôtelier Carlson Rezidor a signé jeudi, à l'hôtel El-Aurassi, son entrée officielle en Algérie à travers son premier contrat de management conclu avec le groupe algérien Bali. Il est donc question de la réalisation d'un hôtel 4 étoiles, d'un coût de 2 milliards de dinars, livrable en 2015 par le groupe algérien Bali à travers sa filiale consacrée aux réalisations hôtelières, à savoir Bali-Building. "Nous saluons haut et fort cette belle initiative qui s'inscrit pleinement dans le sillon du Schéma directeur de l'aménagement touristique (SDAT) initié par le secteur qui vise à donner au tourisme algérien la qualité requise à laquelle nous aspirons", a déclaré le ministre en guise d'allocution d'ouverture avant de céder la parole au promoteur algérien Bali, visiblement ravi d'être ainsi le premier représentant de la chaîne hôtelière Carlson Rezidor en Algérie. "L'hôtel, sis dans la commune d'Hydra, sera financé à hauteur de 70% par la Cnep et sera érigé sur 1 400 m2. Il disposera de 12 niveaux en façade, dont 7 réservés exclusivement à l'hébergement (138 chambres), en plus d'un centre d'affaires et d'un SPA", a-t-il indiqué, précisant que les travaux sont confiés à des sociétés algériennes, chinoises, turques et espagnoles. Les études, quant à elles, sont faites par Balibat, qui est une autre filiale du groupe Bali, en plus d'une société espagnole spécialisée dans l'étude et la décoration. Outre la gestion, le groupe hôtelier de renommée internationale (dans le top des dix meilleurs avec 1 300 hôtels dans le monde) assurera, également, un accompagnement technique dans la réalisation de ce projet, qui donnera lieu à de nombreux postes d'emploi en plus de la formation. Le groupe Carlson Rezidor, qui dispose aussi des Park Inn by Radisson, affiche, selon les affirmations de ses responsables, un intérêt certain en direction du marché africain en général et algérien en particulier. "Avec ce premier Radisson Blu en Algérie, nous portons notre présence internationale à 70 pays, et nous ne comptons pas nous arrêter en si bon chemin", a indiqué Romain Avril, vice-président Business-Développement du groupe, qui a annoncé, à l'occasion, l'intention du groupe de s'implanter également à Oran, Constantine, Sétif et Ghardaïa. "Nous voulons faire de l'Algérie la tête de pont de notre implantation en Afrique déjà effective à travers 50 hôtels (11 000 chambres)", dira-t-il avec force, soulignant au passage son intérêt pour le balnéaire, afin de matérialiser des projets dans le cadre des ZET et de travailler autant avec le privé qu'avec le public. Par ailleurs, à la question de savoir si la participation du ministre à cette cérémonie obéit au souci d'adresser un message aux promoteurs algériens confirmant un appui indéfectible pour l'investissement touristique, Hadj Saïd répondra par l'affirmative. "C'est même une prise de position, une exhortation", martèlera-t-il, soutenant que "beaucoup de choses sont accomplies dans le secteur, mais sont tues à cause d'un déficit criant en matière de communication". Hadj Saïd, qui vient d'accéder au poste de ministre après avoir occupé celui de secrétaire d'Etat, devra alors avoir les arguments convainquants pour une nouvelle amorce des promoteurs échaudés par des banquiers réticents, voire carrément récalcitrants. N S Nom Adresse email