Le verdict dans l'affaire des quatre ex-maires du Front des forces socialistes (FFS), qui ont présidé à la destinée de la commune du chef-lieu de wilaya Tizi Ouzou de 2000 à 2007, a été rendu hier par le juge de la cour qui a jugé l'affaire en deuxième instance. Les trois ex-maires, qui ont comparu le 17 septembre dernier devant le juge de la deuxième instance, ont écopé d'une peine de 2 ans de prison ferme assortie de 200 000 DA pour chacun d'entre eux. Il s'agit de Cherrak Omar, Bensalem Arezki et Aït Ahmed Cherif, qui ont été condamnés en mars dernier à 7 ans de prison ferme assortis d'un million DA d'amende par le tribunal de première instance d'Azazga. Le quatrième maire cité dans cette affaire est, quant à lui, toujours en fuite à l'étranger. Il s'agit de Taleb Ahmed à l'encontre duquel la peine de 10 ans de prison ferme par contumace, prononcée par le tribunal d'Azazga, a été confirmée par le juge de la cour de Tizi Ouzou. Il est à noter que les peines prononcées à l'encontre des trois prévenus ont été ainsi allégée, alors que lors du procès qui a eu lieu il y a deux semaines, le procureur de la République avait requis l'aggravation des peines à leur encontre. Les avocats de la défense avaient mis en avant le contexte de tension qu'a connue la wilaya durant le début des années 2000 pour justifier les agissements de ces ex-maires, notamment en ce qui concerne les équipements laissés à l'abandon. Pour rappel, les quatre maires ont été poursuivis pour les chefs d'inculpation de "dilapidation de deniers publics" et "passation de marchés en violation de la réglementation en vigueur". Les faits de l'affaire concernent un mobilier scolaire acquis au profit d'une quarantaine d'écoles primaires et des bureaux des services municipaux, des matériaux de construction et 10 000 livrets de famille, acquis d'une manière non réglementaire et, pour certains, laissés de surcroît à l'abandon dans le parc communal. Un énorme préjudice financier, qui se chiffre par plusieurs milliards de centimes, a été occasionné par ces ex-maires qui n'ont pas manqué d'entacher le FFS, même si ce dernier n'a pas hésité à les exclure de ses rangs. Il y a lieu de souligner également que les enquêtes qui ont ciblé l'APC de Tizi Ouzou ces dernières années n'ont pas livré tous leurs secrets. S L Nom Adresse email