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Résultat de la démission de l'état et des élus sur fond d'exaspération de la population L'action de protestation contre l'insécurité tourne à un affrontement à Oued Aïssi
L'action de protestation organisée, jeudi dernier, dans la région de Larbaâ Nath Irathen, à l'appel de la coordination des comités des villages qui voulaient dénoncer les agressions répétées à Oued Aïssi, dont la dernière a fait une dizaine de victimes, a failli tourner au drame sous la responsabilité entière des autorités, des services de sécurité et des élus locaux, qui assistaient, passifs et complaisants, à une telle situation. En effet, l'action de protestation qui devait consister en une grève générale ponctuée par un rassemblement devant le siège de la daïra de Larbaâ Nath Irathen, une action qui a d'ailleurs réussi à paralyser toute la région et qui a eu l'adhésion massive de la population, n'a pas tardé à finir en de violents affrontements en arrivant à Oued Aïssi, où un second rassemblement était prévu à la fin d'une marche de près de 20 km qui s'est ébranlée depuis la matinée de la ville de Larbaâ Nath Irathen. C'est en arrivant devant le hameau Zarzara d'où sont, dit-on, originaires les agresseurs de dimanche dernier, que les affrontements ont eu lieu. Les membres de la coordination des comités des villages de Larbaâ Nath Irathen ont déploré la tournure qu'ont pris les événements, tout en expliquant que la foule, déjà en colère à la suite de l'agression du début de la semaine, et donc difficile à maîtriser, était devenue quasiment incontrôlable. Cela, après que des jeunes de Zarzara, ce hameau situé à proximité du barrage Taksebt, l'eurent arrosé de pierres, alors qu'elle se dirigeait vers le lieu du second rassemblement. Les manifestants ont alors envahi le hameau en question et les affrontements ont fait, selon des sources sécuritaires, plus d'une dizaine de blessés au total. évacués vers les différentes structures de santé de la région, certains blessés sont gardés en observation, affirment nos sources, qui déclarent qu'un véhicule a été également incendié. Les affrontements ont éclaté vers 11h, alors que les forces antiémeutes ne sont arrivées qu'après le retrait des manifestants, vers 14h, sur les lieux des affrontements relèvant territorialement du secteur de la Gendarmerie nationale qui, elle, a préféré ne pas intervenir. Il est à souligner que de tels débordements étaient prévisibles face au laxisme de l'état et à la population de la région, exaspérée par les agressions répétées à Oued Aïssi, qui avait affiché son intention de ne plus se laisser faire et, désormais, prendre son destin en mains, pour mettre fin à l'insécurité régnante quel que soit le prix à payer. Mais en dépit de cette intention affichée, les élus des communes de Larbaâ Nath Irathen et de l'APW, qui auraient pu jouer un rôle en amont pour apaiser les esprits, ont préféré déserter le terrain. Ce n'est qu'en fin d'après-midi que les parties concernées, à savoir leurs représentants, ont été réunies au siège de la wilaya pour discuter de la situation et tenter de trouver des solutions. Cependant, un véritable drame a été évité par le fait du miracle et non de la gestion. Il est à rappeler qu'un affrontement similaire a été déjà évité de justesse grâce à l'implication des ex-élus, il y a moins de deux ans, à la suite de l'agression de plusieurs citoyens et même de l'ex-garde du corps du wali dans le même endroit, mais voilà que la non-prise en charge des revendications sécuritaires de la population à l'époque a provoqué la même situation avec, en plus, des affrontements et leur lot de blessés. En réaction aux affrontements de jeudi, les habitants du hameau Zarzara, dans la commune d'Irdjen, ont procédé, hier vendredi, à la fermeture de la RN15, afin de dénoncer l'envahissement de leur hameau par des manifestants en colère qui se dirigeaient vers Oued Aïssi pour tenir un rassemblement. Tout en condamnant l'agression commise, dimanche dernier, par quelques jeunes de leur hameau sur un groupe de citoyens, qui a fait une dizaine de blessés, les habitants de ce hameau estiment que des dépassements ont été commis par des habitants qui n'ont aucun lien avec ladite agression et ont été passés à tabac. "Qu'a fait une vieille, un enfant et une jeune femme pour qu'ils soient tabassés à la place des agresseurs, et pourquoi ce saccage d'habitations de gens qui n'ont rien à voir avec ces agressions ?" déplorent-ils, rappelant que les pouvoirs publics, notamment la gendarmerie locale, auraient pu éviter une telle situation. Pour rappel, cette fermeture de route intervient au lendemain de la réunion organisée par le wali, au cours de laquelle, les parties concernées se sont échangé des excuses. S. L Nom Adresse email