"Cela fait plus de quinze jours que nous sommes sans eau et nous avons espéré que la Seor se montrerait obligeante envers nous en nous alimentant en eau potable durant l'Aïd." "On aurait souhaité un geste courtois de la part de la Seor durant le jour de l'Aïd El-Adha pour nous permettre de passer une bonne fête, qui a été malheureusement gâchée par une coupure d'eau monstre, nous pénalisant en ce jour béni." Ces récriminations acerbes entendues un peu partout dans les quartiers de la ville d'Oran renseigne sur l'étendue de cette maladresse du premier fournisseur d'eau potable de la wilaya. Que ce soit à Hay Nour, Hay Yasmine, Hay Salam, Hay Sabah, Akid-Lotfi, Bethioua, Bir El- Djir ainsi que dans d'autres localités, les griefs amers des citoyens fusent. "Cela fait plus de quinze jours que nous sommes sans eau, nous avons espéré que la Seor se montrerait obligeante envers nous en nous alimentant en eau potable durant l'Aïd", clament des résidents à Hay Yasmine. Pour de nombreux citoyens, la quête du précieux liquide a débuté tôt le premier jour de l'Aïd. "Seulement deux revendeurs d'eau potable ont fait quelques rotations pour nous approvisionner en eau, mais à prix d'or", relève-t-on. Trois petits fûts d'eau ont été cédés à 400 DA pour ces infortunés résidents doublement pénalisés par les revendeurs et la Seor. "On se croirait revenus au temps du rationnement à des heures indues de la nuit pour stocker le peu d'eau qui coule pendant une ou deux heures", témoignent des habitants à Akid-Lotfi. En dépit de toutes ces péripéties désobligeantes, des milliers de citoyens ont gardé l'espoir d'entendre le borborygme chuinter dans les robinets. "Nous sommes restés collés au moindre gargouillis qui proviendrait des robinets avant de nous résigner, mardi matin, premier jour de l'Aïd, à nous démener comme des diables pour trouver de l'eau", affirment pour leur part des riverains à Hay Sabah. En effet, faute d'eau, les habitants sont partis dès la fin de la prière à la recherche de l'eau. Des familles entières ont attendu bien au-delà de la prière collective pour procéder au sacrifice de leurs moutons. Ce n'est que vers 13h et 14 h que les fidèles ont pu sacrifier leurs bêtes. Pour ne pas rester en rade, de nombreux riverains se sont rabattus sur les eaux minérales. "C'était ça ou rien, et l'épicier ne pouvait pas offrir plus que de l'eau minérale que nous avons payée rubis sur l'ongle", déplore-t-on. Pour beaucoup de citoyens que nous avons rencontrés, la fête n'a pas été au rendez-vous. "Jusqu'à lundi (la veille de l'Aïd) aux environs de 14h, l'eau a été coupée de façon intempestive, mais nous n'avons pas désespéré, fondant notre espoir sur le professionnalisme de la Seor pour ne pas nous laisser tomber en pareille occasion sans eau", regrette-t-on. Pour notre part, et pour avoir de plus amples informations, toutes nos tentatives de joindre les services de la Seor durant les journées de lundi et mardi ont été vouées à l'échec. K R I Nom Adresse email