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Jean-Louis LEVET, Haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne
"Chacun des deux pays a compris que son avenir passe par l'autre"
Publié dans Liberté le 21 - 10 - 2013

Jean-Louis Levet, nommé en mai dernier haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne, explique dans cet entretien sa mission. Il estime que pour densifier les relations entre les deux pays, il faut aller à la rencontre de l'autre. C'est ce qu'il fera, cette semaine, en rendant visite aux entrepreneurs de Sétif, de Constantine et d'Annaba, "pour les comprendre et les écouter".
Liberté : Peut-on connaître l'objectif de votre visite ?
Jean-Louis Levet : Je viens régulièrement en Algérie. Cette semaine, l'objectif est d'aller à la rencontre des entrepreneurs algériens à Sétif, à Constantine et à Annaba. Je crois que c'est important, après Alger, de se rendre dans l'est de l'Algérie. Mon objectif est d'écouter les entrepreneurs algériens, de les comprendre, de visiter leurs sites de production, dans le cadre de ma mission qui est de partir des attentes, des besoins de nos amis algériens pour pouvoir multiplier des partenariats entre les entreprises françaises et les entreprises algériennes et plus largement avec les laboratoires, les universités et le monde de la recherche. Aujourd'hui, on est de plus en plus sur un continuum, recherche, formation, industrie et commercialisation. Ma mission consiste à favoriser des projets de partenariat entre la France et l'Algérie dans différents domaines, de la recherche, de la technologie et de l'industrie. Elle s'inscrit dans le cadre de la déclaration signée par le président de la République algérienne, Abdelaziz Bouteflika, et le président de la République française, François Hollande, en décembre 2012.
Je pense que, historiquement, cette déclaration est importante parce qu'elle marque une étape-clé que nos deux pays doivent saisir. Je crois que chacun des deux pays a compris que son avenir passe par l'autre. Une partie de l'avenir de l'Algérie passe par la France et une partie de l'avenir de la France passe par l'Algérie. Moi, je crois beaucoup au développement des relations entre Paris et Alger. Cela me paraît un axe absolument déterminant, si dans les 20 prochaines années on veut travailler à une Méditerranée occidentale prospère. Il est très important que Paris et Alger tirent les enseignements du passé, inscrivent leurs actions dans le présent et surtout se disent maintenant comment peut-on construire ensemble l'avenir.
à nous de faire les bons choix. Parmi les bons choix, le fait que François Hollande et Abdelaziz Bouteflika ont signé cette déclaration dans laquelle les deux pays ont mis l'accent sur les fondamentaux, de ce qui fait la prospérité des nations : éducation, recherche, formation, développement industriel, culture. Ces projets que nous essayons de construire, et je le dis sans langue de bois, tout se joue au niveau des relations humaines et au niveau de la construction d'une relation de confiance.
Ce travail de prospection en amont sera-t-il complété par une mise en relation d'affaires entre les entrepreneurs algériens et français ?
Il y a, déjà, un existant important. Plus de 400 entreprises françaises sont implantées sur le territoire algérien. De grands groupes français y développent leur présence. Nous l'avons vu récemment, avec Sanofi à Sidi-Abdallah (Alger), Alstom qui va créer une usine d'assemblage de tramway à Annaba, Renault à Oran, le succès de l'aéroport et du métro d'Alger. Il y a des réalisations passées extrêmement importantes. Je pense à la gestion de l'eau à Alger. On a, à la fois, de nombreuses entreprises françaises implantées en Algérie qui travaillent avec des entreprises algériennes et en même temps, on a des groupes français qui se développent. Ce qui me paraît important aujourd'hui, c'est de faire entrer nos relations économiques dans une nouvelle étape. L'enjeu n'est pas de dire on va faire 10, 15, 20 ou
50 partenariats. Il n'est pas quantitatif. L'enjeu est de créer des cas d'exemplarité. L'Algérie offre des atouts formidables. L'Algérie a, aussi, des besoins qui sont gigantesques auxquels correspond une grande partie de la spécialisation industrielle française.
Dans votre lettre de mission, il est question d'un bilan d'étape que vous devez présenter ?
Fin mai, à la suite de la déclaration de nos présidents, il a été créé un comité mixte économique franco-algérien (Comefa), un outil institutionnel qui doit se réunir chaque année, au sein duquel nous devons régulièrement faire le point et rendre compte du degré d'avancement de nos projets de partenariat. Le prochain Comefa devrait, normalement, se réunir fin novembre. Il permettra ensuite de préparer la conférence intergouvernementale qui aura lieu mi-décembre. Au cours du Comefa, fin novembre, puis au sein de la conférence intergouvernementale nous aurons à rendre compte des projets de partenariat que nous avons initiés ces derniers mois.
Il y a des projets de partenariat qui sont en maturation ?
Oui, mais je ne peux pas en parler, pour des raisons que vous comprenez. Un processus est lancé sur différents types de projets. Dans ma mission, j'ai notamment l'objectif de comprendre et partir des besoins de l'économie algérienne. Il y a trois priorités qui nous semblent partager. La première priorité, c'est l'enjeu de la formation professionnelle liée au développement industriel. La deuxième concerne un meilleur environnement technique et technologique aux entreprises algériennes, l'enjeu de la normalisation par exemple. La troisième priorité, évidemment, ce sont les partenariats productifs, entre entreprises françaises et entreprises algériennes.
Est-ce que vous avez perçu à travers vos divers contacts qu'il y a des changements dans la perception que font les opérateurs français du marché algérien ?
Le monde économique français est très divers. Il y a les entreprises françaises implantées en Algérie, je crois que leur situation est plutôt positive. Puis, celles qui font de l'Algérie un enjeu stratégique et qui souhaitent se développer et vous avez une partie du monde économique qui a encore une image controversée de l'économie algérienne. Mais d'une façon générale, au-delà de cette hétérogénéité, de plus en plus, le monde économique français perçoit l'Algérie comme un partenaire et non pas seulement comme un simple marché.
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