Les travailleurs de l'usine Setifis Bottling Company, spécialisée dans la production de plusieurs marques de boissons gazeuses dont Farha, Bonjus, Jufré et Pepsi en cannette ont poursuivi, hier, leur mouvement de grève entamé jeudi. En effet, les 235 salariés, soit 80% de l'ensemble du collectif de l'usine, demandent le départ du premier responsable du site. Ils ont refusé de le rencontrer même avec la médiation de l'inspecteur du travail. L'usine est depuis jeudi fermée et les pertes sont considérables. Rappelons que la principale revendication des grévistes est le départ du gestionnaire, à la tête de l'usine depuis près de sept ans. Les travailleurs, qui ont pris attache avec notre bureau de Sétif, ont exprimé leur ras-le-bol et leur inquiétude quant à l'avenir de leur usine. "Nous ne pouvons plus travailler dans ces conditions. Psychologiquement, nous ne sommes pas bien dans notre peau. Le climat à l'intérieur de l'usine est pourri", nous diront plusieurs travailleurs qui demandent à rencontrer le propriétaire. "Nous avons beaucoup de vérités à dire à M. Mehri. Nous voulons le voir, et nous sommes certains qu'il nous écoutera et qu'il prendra les décisions nécessaires." Par ailleurs, nous avons contacté le gestionnaire de l'entreprise qui nous a indiqué qu'"à l'issue de la réunion, à 11 heures exactement, nous avons décidé d'inviter les représentants des travailleurs pour les écouter et essayer de trouver des solutions aux problèmes soulevés, mais ils n'ont pas répondu favorablement à notre invitation. Nous les attendons toujours car les portes du dialogue resteront ouvertes et nous œuvrons à ce que tout rentre dans l'ordre dans les plus brefs délais pour la stabilité de l'usine". Selon le premier responsable du site, outre les responsables et syndicalistes, la réunion devrait être élargie aux délégués représentant les différentes structures. F S Nom Adresse email