Le ministre de l'Education nationale a finalement préféré sauver les élèves d'une perturbation qui s'annonçait longue et lourde de conséquences. Le syndicat lui a fixé un ultimatum jusqu'au 31 décembre prochain pour concrétiser ses engagements, faute de quoi, la protestation risque de reprendre de plus belle. Le bras de fer ministère de l'Education nationale/Cnapest-élargi prend fin après deux semaines de grève nationale qui a paralysé 85% des lycées et quelques collèges et écoles primaires. Convoqué hier pour se positionner par rapport aux nouvelles tentatives de dénouement de la crise lancées lundi par la tutelle, le conseil national du syndicat a opté, lui aussi, pour l'apaisement. La grève ouverte lancée le 7 octobre dernier a été suspendue, nous a indiqué hier le chargé de communication. Les enseignants reprennent du service ce matin, au grand soulagement des élèves en classe d'examen et leurs parents. Jouant la prudence, le Cnapest-élargi a fixé un ultimatum à la tutelle afin qu'elle concrétise ses nouveaux engagements. Le département de Baba Ahmed a jusqu'au 31 décembre pour prouver sa bonne foi, faute de quoi, la protestation risque de reprendre de plus belle. Du côté du Cnapest-élargi, c'est désormais l'accalmie pour quelque trois mois. Le ministre de l'éducation nationale a donc préféré sauver les élèves d'une perturbation qui s'annonçait longue et lourde de conséquences. Les responsables du Cnapest-élargi ont été invités, lundi en fin d'après-midi, par le département de tutelle pour un nouveau round de négociations autour de la plate-forme de revendications socioprofessionnelles et le cas de l'enseignant de Bouira "radié abusivement." Contrairement à la rencontre du 12 octobre dernier qui a abouti à un gros clash, la réunion de lundi a été beaucoup plus positive. Baba Ahmed a préféré lâcher du lest pour faire revenir les enseignants aux classes désertées depuis deux semaines et éviter les conséquences désastreuses d'une longue perturbation. Selon le communiqué du Cnapest-élargi, le ministère s'est engagé à satisfaire la principale doléance du syndicat, à savoir la réintégration de l'enseignant et membre du conseil national à son poste de travail, et ce, à partir de la date de son licenciement le 1er septembre 2013. Le Cnapest-élargi avait fait de cette affaire un point d'honneur en soutenant que "porter atteinte au syndicat ou à un de ses membres est une ligne rouge à ne pas franchir." L'autre nouvelle promesse faite par Baba Ahmed, lundi, porte sur l'établissement d'un échéancier précis pour la concrétisation des engagements énoncés dans le PV du 12 octobre 2012. Le syndicat de Nouar Larbi avait insisté sur cette question en arguant que d'autres engagements dont les délais n'ont pas été fixés sont restés lettre morte. Il a été décidé aussi de bloquer les ponctions salariales des enseignants grévistes, à condition qu'ils s'engagent à rattraper les cours perdus conformément à un calendrier qui sera établi en concertation avec les différentes Directions de l'éducation nationale. En faisant le premier pas vers la réconciliation et l'apaisement, Baba Ahmed vient d'inscrire un bon point à son actif, mais ceci pourrait créer un précédent. Le même scénario a été vécu en 2012, lorsque Benbouzid a lâché du lest suite à la longue grève du Cnapest. L'UNPEF a tenté à l'époque de faire pression à son tour, mais l'approche des examens scolaires l'avait contraint à reporter son action. M. B Nom Adresse email