Le ministre de l'Education nationale, Abdellatif Baba Ahmed, a affirmé dimanche à Alger que le changement d'appellation du Conseil national autonome des professeurs de l'enseignement secondaire et technique (CNAPEST) pour devenir "CNAPEST élargi" nécessitait une "autorisation spéciale". "Pour que le CNAPEST puisse ajouter le mot +élargi+ à son appellation pour montrer qu'il représente désormais les enseignants du secondaire, mais aussi ceux du primaire et du moyen, il est nécessaire qu'il se fasse délivrer une autorisation par le ministère du Travail, de l'Emploi et de la Sécurité sociale", a expliqué M. Baba Ahmed lors d'une conférence de presse animée au Forum d'El Moudjahid. "Nous avons tenu hier (samedi) une réunion de plus de six heures avec les responsables du CNAPEST qui se sont présentés comme +CNAPEST élargi+ et je dois souligner à ce sujet que pour changer d'appellation, ce syndicat doit obtenir une autorisation", a-t-il expliqué dans sa réponse à une question sur la grève observée depuis lundi dernier par des enseignants du secondaire suite à un appel du CNAPEST. Le ministre a, dans ce sens, précisé que la majorité des revendications du CNAPEST, notamment celle ayant trait à l'augmentation des salaires, ont été "largement satisfaites dans le passé". "Il faut savoir que la catégorie 16 octroyée (par la fonction publique) aux enseignants du secondaire est attribuée habituellement aux médecins et aux doctorants (universitaires)", a-t-il relevé. M. Baba Ahmed a, d'autre part, indiqué qu'"une réunion avait regroupé dimanche dernier (6 octobre) les responsables du ministère et les représentants des syndicats du secteur de l'éducation nationale hormis ceux du CNAPEST qui ont brillé par leur absence". Il s'est dit "disposé à poursuivre le dialogue avec l'ensemble des représentants des syndicats du secteur dont le CNAPEST", estimant que "certaines revendications de ce dernier étaient impossibles à satisfaire comme celles relatives aux primes". Mettant en garde les grévistes contre "les conséquences de prendre les élèves en otage", le ministre a affirmé que "si la grève se poursuivait, la tutelle sera contrainte d'appliquer les procédures légales et procéder à des retenues sur les salaires des grévistes". Il a relevé, par ailleurs, que le taux de suivi national de la grève à laquelle a appelé le CNAPEST "ne dépassait pas "5,5 à 6%", ajoutant que "seules certaines wilayas ont enregistré un taux de participation allant de 60 à 65%". Au sujet de la réintégration d'un membre du CNAPEST licencié dans la wilaya de Bouira, il a promis d'"examiner le dossier avec les cadres du ministère". Concernant la médecine du travail, M. Baba Ahmed a indiqué qu'un comité ad hoc (tutelle, syndicat et fonction publique) sera mis en place pour arrêter la liste des maladies professionnelles du secteur de l'éducation et trouver les mécanismes permettant aux enseignants malades de ne plus exercer et d'obtenir une indemnité de la caisse de sécurité sociale.