Lors de son intervention, le wali a relevé un manque d'engagement chez les responsables en question. Comme dans la plupart des secteurs précédemment examinés en conseil de wilaya, la gestion du programme d'investissement dans le secteur de l'éducation dans la wilaya de Tizi Ouzou a révélé des défaillances qui n'ont pas manqué d'irriter le premier magistrat de la wilaya qui, pour le moins qu'on puisse dire, n'a pas été tendre avec les membres de l'exécutif en charge de la réalisation de ce programme. Le directeur du logement et de l'équipement public (Dlep), ainsi que le directeur de l'éducation en ont eu pour leur grade après avoir présenté une situation peu reluisante sur l'avancement et surtout la manière avec laquelle est conduite la réalisation des projets de ce secteur névralgique. Le premier magistrat de la wilaya, déjà révolté par la communication "plate" lors de la présentation du secteur, a piqué une colère noire en découvrant que certaines entreprises, comme c'est le cas à Boukhalfa, exercent même un chantage sur la Dlep, que malgré leurs défaillances, certaines entreprises continuent à obtenir des marchés, que des projets de lycées, de CEM, d'installations sportives et des cantines scolaires accusent des retards énormes dus à des réévaluations financières générées par des bureaux d'études qui multiplient les erreurs lors des évaluations initiales, que des projets antérieurs à 2010 traînent encore en long et en large et que tout cela laisse indifférents les deux directeurs de wilaya. Lors de son intervention, le wali a relevé un manque d'engagement chez les responsables en question dont les situations présentées ont suffisamment révélé que le management des projets et de la communication est pour eux ce que la nuit est au jour. "Il faut résilier les contrats aux entreprises et bureaux d'études défaillants", a ordonné le wali qui s'est dit sceptique quant à la livraison, dans les délais prévus, des projets inscrits dans le cadre du programme quinquennal 2010-2014. Concernant justement l'enveloppe consacrée à ce programme d'infrastructures de l'éducation, le wali a rappelé qu'il était de l'ordre de 20 milliards de dinars destinés à la construction de 25 lycées à travers toute la wilaya de Tizi Ouzou, 15 CEM, 26 installations sportives, 5 demi-pensions, 20 salles d'informatique et 24 terrains de sport. Il est prévu la livraison de près de la moitié de ces équipements pour la prochaine rentrée scolaire, mais au rythme où va leur réalisation, rien n'est encore garanti aux yeux du wali qui a, encore une fois, tenté de secouer le cocotier. S L Nom Adresse email