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Les deux Algérie
Publié dans Liberté le 24 - 02 - 2004

A l’hôtel El-Aurassi, une Algérie se tord d’admiration devant la prestation du maître et se pâme à l’annonce de sa candidature. à Ouargla, une autre Algérie se soulève de savoir que, le lendemain, le même prétendant viendra demander leurs voix.
Dans le salon feutré du palace algérois, des personnalités désignées se mêlaient à des chefs de zaouïa dont le monde se réduit à une fructueuse chapelle et des artistes expatriés se retrouvaient avec des supercitoyens des résidences off shore. Entre notables d’opportunités et notables résiduels ; entre exilés de luxe de l’intérieur et exilés de rente de l’intérieur.
D’ailleurs, le système ne les a pas oubliés : toute une année de l’Algérie en France pour qu’ils engrangent leur part du budget. N’est-ce pas, mon cher Mami, toi qui vends ton produit aux loosers et qui veut décider du winner ?
Ce n’est pas seulement le hasard du calendrier présidentiel qui a mis le feu aux poudres à Ouargla. Là -bas, on voit pousser les derricks, de jour, et on regarde brûler les torchères, de nuit. On sait que le citoyen ne compte que pour ce qu’il représente : une part infime de la recette fiscale, une miette dans les exportations.
Et tant que le pétrole, bénédiction des rentiers, malédiction des citoyens, coule par millions de baril et se vend à trente dollars, nous n’aurons que le poids de notre futilité financière.
Il est vrai que l’Algérie, princes et suzerains, s’est longtemps prise au délicieux plaisir de savourer la vie de rente, en la croyant viagère. Aujourd’hui que la facture se présente à nous, et surtout qu’il n’y en a plus pour tous, le système s’est organisé pour sélectionner, en se payant le luxe cynique de le faire “démocratiquement�, les quelquefois coteries qu’il peut entretenir.
Quand Sidi Saïd menaçait le pouvoir de syndicales représailles contre une éventuelle privatisation de la Sonatrach et qu’on le revoit accompagner le président qu’il accusait de vouloir brader le sous-sol, on est en droit de savoir qui des deux a changé de conception, sinon, au moins les termes du marché politique passé. Il est difficile de croire que l’UGTA, pas plus que tous les organisations de masses et autres ayants droit aient moins besoin de la manne souterraine que la présidence.
Le spectacle de la croisière de campagne, marquée de programmes spéciaux itinérants et de subventions improvisées, montre à quel point l’argent est devenu le nerf de la guerre…politique dans notre pays.
Beaucoup de ceux qui étaient à l’Aurassi avaient des raisons de se battre pour que le budget de l’état ne dépende point de la productivité de notre économie. Pas des citoyens, donc, pour que l’allocation des ressources ne dépende point de l’état de la société. Un état indépendant de sa société et, par conséquent, une décision indépendante de la société, qui revient au seul maître de l’état. La rente c’est l’exact contraire de la démocratie, en ce qu’elles sont ennemies.
Deux Algérie : une société délaissée et un état autonome.
M. H.
[email protected]


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