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Mohamed Kouaci : témoin oculaire d'un pan de l'histoire d'Algérie
Un photographe peut-il mourir... ?
Publié dans Liberté le 03 - 11 - 2013

Ce militant de la cause algérienne a laissé derrière lui un riche patrimoine photographique de la période coloniale et postcoloniale.
Il y a des hommes qui ont marqué leur époque d'une empreinte indélébile par un geste, des idées, une découverte, un ouvrage... L'histoire retiendra leur magnanimité et leur précieux apport pour l'humanité. Dans cette trempe, l'on classe Mohamed Kouaci, ce photographe-militant, qui, à l'aide d'un bel assortiment de photos inédites mais surtout sublimes, a pu raconter de multiples facettes de son pays natal à l'ensemble de ses compatriotes. Il lègue un riche patrimoine photographique retraçant tout un pan de l'histoire d'Algérie pour sa génération et celles qui vont venir. Ses idées d'avant-gardiste l'incitent à choisir des photos relatant à la fois l'époque coloniale et postcoloniale.
Une manière à lui de faire vivre notamment aux générations d'après-guerre les méfaits du joug du colonisateur, son oppression et le combat pour la liberté mené savamment par des dirigeants valeureux et émérites, mais de leur montrer aussi les pistes d'un chemin menant vers une seconde lutte qui n'est autre que le développement du pays. Les personnes nées au lendemain de l'indépendance connaissent les personnalités historiques du pays de nom, par leur notoriété, leur historicité, leur abnégation, transmises oralement par leurs aînés mais ils n'ont jamais eu l'honneur et le privilège d'admirer leurs portraits. Mohamed Kouaci leur a offert cette félicité grâce à ses photographies inédites, ou du moins inconnues pour le large public. Les jeunes des années 2000, 1990, 1980 voire 1970 ont-ils réellement eu l'occasion de contempler et de "palper" avec leur regard assoiffé les traits des visages des personnalités composant le premier et le deuxième gouvernements provisoires de la République algérienne (GPRA) ? Même s'ils ont entendu parler de Saad Dahleb, de Ali Boumendjel, d'Ahmed Francis, de Lakhdar Bentobbal ou de Mohamed Khemisti, pour ne citer que ces quelques vaillants révolutionnaires, se sont-ils, pour autant, familiarisés avec leurs effigies ? Kouaci, à l'instar des autres témoins oculaires de son époque, a pressenti ce besoin qu'exprimeraient plus tard les futures générations. Son existence, il l'a consacrée pour un travail qui étanchera un jour – il en est convaincu – la soif de tout un peuple pour sa propre histoire. Désormais, il est possible d'assouvir sa curiosité sur plusieurs épisodes de la cause algérienne de 1958 à 1962, immortalisés par ce photographe-combattant. L'exposition des photos, organisée dès aujourd'hui jusqu'au 14 du mois en cours au Bastion 23, offre cette opportunité au grand public et aux plus curieux en particulier de revivre certains événements connus pour les anciens et étudiés à l'école pour les plus jeunes. Né à Blida en 1922, Mohamed Kouaci grandit à la Casbah puis à Bologhine. Il milite au sein du PPA puis au MTLD. Sa passion pour la photographie commençait à germer dès son jeune âge. Il a décidé alors d'émigrer à Paris en 1948 dans le but d'approfondir ses connaissances dans ce métier. Là-bas, il côtoyait les membres de l'Union générale des étudiants musulmans algériens (Ugema). En 1958, il rejoint les rangs du FLN à Tunis par le biais de la Fédération de France. Il devient responsable du service photo du ministère de l'Information du GPRA. Entre 1958 et 1962, il sillonne les camps des réfugiés et les bases militaires de l'ALN. à l'indépendance, il occupait le poste de sous-directeur au ministère de l'Information pendant sept ans avant d'ouvrir son propre studio et devenir photographe indépendant. Son œuvre a été exposée dans plusieurs pays au monde. Kouaci tire sa révérence le 27 août 1996, laissant derrière lui un riche patrimoine dont l'Algérie peut être envieusement fière.
B. K.
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