Résumé : Ils emmènent Maya chez le neurologue qui, après examen, en conclut qu'elle a pris un coup de froid au visage. Il prescrit un traitement et demande à la revoir dans deux semaines. Maya sort, la tête baissée. Elle ne veut pas croiser les regards des gens. Ghalia, qui les a aperçus à leur retour, vient aux nouvelles... Le jour même, Lisa et Hamid apportent leurs affaires et s'installent dans sa chambre. En étant avec elle, ils pourront prendre soin d'elle. Lisa prend son temps pour ranger ses affaires et celles de son mari. Elle profite de ce moment où sa mère se reposait dans sa chambre pour appeler sa sœur Maria. Elle la met au courant. Elle ne peut pas garder pour elle que leur mère est souffrante. - Je voudrais bien venir mais mon mari n'a pas de congé ! Je ne peux pas faire ce voyage sans lui. Ce n'est pas la porte à côté ! - Oui, ne t'inquiète pas ! Nous sommes avec elle ! Je prends soin d'elle ! Je devais t'informer de son état ! Non pas pour t'alarmer, car elle n'a rien de grave. Juste cette paralysie faciale... - Tu en es sûre ? Sa vie n'est pas en danger ? Jure-le-moi !, la prie-t-elle. - Je te le jure, c'est juste une paralysie du visage... Elle est sortie d'un bain puis elle est restée devant l'air glacé qui se dégageait du congélateur ! Elle n'a pas répondu clairement aux questions du neurologue... Tu sais, comme elle a mal quand elle tente de parler, elle préfère répondre par des hochements de tête ou des signes de la main, lui confie Lisa. Mais pour revenir à la raison de mon appel, je devais te dire ce qu'il en est ! S'il peut avoir quelques jours, cela fera plaisir à maman de nous avoir autour d'elle ! - Oui, sauf son fils chéri... - Oui, mais un jour, il reviendra ! - Mais elle souffre de son absence... Toi au moins tu es proche d'elle et tu peux prendre soin d'elle ! Je compte sur toi Lisa ! Elle le lui promet et raccroche. Hamid, qui n'a pas perdu un mot de l'échange, la voit soucieuse. Il lit en elle comme dans un livre ouvert. - Ne va surtout pas appeler ton frère pour le mettre au courant !, la prévient-il. Tu vas le troubler ! Il a assez de soucis ainsi ! Il ne pourra pas venir la voir, et tu sais que ce sera pire qu'une torture pour lui de ne pas pouvoir être là pour ta mère ! Même s'il a des rêves qu'il tient à concrétiser, il l'aime autant que toi ! S'il doit revenir pour ta mère et sacrifier ses rêves alors qu'on est là pour l'aider à se remettre, ce sera injuste ! Depuis le début, tu voulais prendre soin d'elle ! L'occasion t'est donnée ! Pas besoin de le mettre au courant ! Il ne doit pas revenir maintenant ! L'état de ta mère n'est pas grave ! Tu le sais bien... Dans quelques jours, elle sera remise ! - Je l'espère autant que toi... Je voudrais qu'elle retrouve son visage d'avant ! Elle ne supporte pas de se voir, elle a passé son temps à se toucher, dit Lisa, très peinée. Je ne supporte pas de la voir malheureuse ! - C'est normal qu'elle souffre en se voyant ainsi ! Elle va accepter son état puis se soigner ! On est là pour qu'elle ne s'enferme pas ! Qu'elle ne se coupe pas du monde extérieur ! On ne la laissera pas s'isoler ! Elle a seulement une paralysie faciale, pas une maladie incurable ! Mais elle devra s'efforcer à parler ! Ce n'est que comme ça qu'elle guérira... Même si c'est douloureux, elle devra le faire ! À toi, de prendre les choses en main ! - Oui, dès demain. Là, je vais lui mettre ses gouttes... C'est aussi l'occasion pour elle de passer du temps auprès d'elle. Elle installe un matelas près de son lit. Elle se charge des soins oculaires, lui propose de boire un peu, l'interroge sur ce qu'elle voudrait, mais Maya lui fait signe qu'elle n'a besoin de rien et d'aller dormir. Un peu comme pour ne pas être une charge pesante pour sa fille... (À suivre) A. K. Nom Adresse email