Le tableau montre que sur les 70 projets, 14 sont opérationnels, 29 ont été lancés, 6 sont à l'arrêt et 19 autres non lancés. Jeudi dernier s'est tenu un conseil de wilaya dédié à l'investissement, en présence du wali, de certains directeurs de l'exécutif ainsi que de nombreux industriels en phase de s'implanter dans la zone d'Oued El-Berdi, qui est actuellement en pleine expansion et pour laquelle les autorités de wilaya apportent une attention particulière. C'est ainsi qu'il a été fait état des projets de certains opérateurs économiques qui accusent du retard dans le lancement de leurs travaux. En premier lieu, après avoir cité nommément l'ensemble des projets, le DPME de Bouira, Achouri Nadjib, a mis en exergue plusieurs opérateurs qui n'ont toujours pas lancé leur projet, et ce, pour différentes raisons. Dans l'ensemble, on apprendra que sur les 70 projets, 14 sont opérationnels, 29 ont été lancés, 6 sont à l'arrêt et 19 non lancés, en plus de deux projets ayant trait à la sécurité. Le DPME soulignera que suite à la visite du wali dans cette zone industrielle le 24 septembre dernier, certains projets n'avaient pas connu d'avancée. Ce à quoi M. Maâskri, wali de Bouira, cherchera à trouver des réponses auprès des concernés. Certains opérateurs, à l'exemple du représentant de SKB, expliquera le retard par le décès du gérant et d'un conflit né entre les actionnaires. Le wali mettra en demeure pour la deuxième fois cette société. Idem pour tous les opérateurs faisant preuve de lenteur dans la gestion de leur projet, à l'instar d'Abicar, société chinoise, qui, par le biais de son représentant, a tenu à remercier le wali en déplorant le fait que l'instabilité du terrain a fait retarder la réalisation du projet : "Nous voulions achever le mur de soutènement mais nous rencontrons un problème de ciment... Nous avons également sollicité la direction de l'emploi et nous attendons que le gouvernement algérien accorde des visas à nos compatriotes asiatiques pour venir nous aider sur le site." Suite à quoi le wali rétorquera avec le sourire : "Nous allons vous aider pour les problèmes rencontrés, mais essayez d'arrêtez d'importer des Chinois ! Nous voulons que la répartition de la main-d'œuvre soit équitable entre Algériens et Asiatiques !" Un autre investisseur se plaindra d'avoir trouvé une conduite d'un important diamètre lors des fouilles pour faire ses fondations : "Nous allons voir si cette conduite est déclassée et alors vous pourrez reprendre vos travaux", dira le wali. Considérant que certains opérateurs économiques sont à la traîne, il réitérera son mot d'ordre : "Nous vous mettons en demeure pour la deuxième fois. Vous êtes prévenus. Nous tenons à ce que ces projets voient le jour rapidement. L'administration est prête à vous aider dans vos projets, faites juste preuve de bonne volonté et nous vous accompagnerons dans toutes vos démarches." Pêle-mêle, les investisseurs prendront la parole pour évoquer des problèmes de bornage, d'alimentation en énergie électrique, d'instabilité du sol, de raccordement au réseau. Une pléiade de problèmes qui seront réglés le plus rapidement possible, selon les promesses de l'administration. D'ailleurs, comme preuve de bonne volonté, le wali s'engage à signer l'ensemble des dossiers restants au nombre de 15 avant le 15 novembre. Lors de cette séance de travail, le spectre de la visite du Premier ministre planera et des investisseurs interrogeront même le wali à ce sujet pour savoir si la zone industrielle d'Oued El-Berdi sera au programme de cette visite : "Le Premier ministre visite l'ensemble des wilayas du pays, donc Bouira recevra M. Sellal, mais je ne peux vous dire quand. Toutefois, nous essayerons de proposer le site pour une éventuelle visite, de même que nous inviterons le ministre de l'Industrie pour qu'il se rende compte de visu que la zone industrielle d'Oued El-Berdi est d'une importance non négligeable pour l'avenir économique du pays." D'ailleurs, à la fin de cette séance de travail, de nombreux investisseurs affirmeront que cette zone est la plus importante d'Algérie et qu'il est impératif que les autorités locales et les ministères concernés accordent un intérêt particulier à ce qui est considéré comme "le futur poumon économique du pays". H. B Nom Adresse email