Cette démarche répond aux dernières mesures annoncées par le gouvernement algérien qui, à travers le projet de loi de finances 2014, impose aux concessionnaires automobiles d'investir dans une activité de production locale. Ainsi, après la première voiture "made in Algeria" qui sortira de l'usine du groupe Renault à Oued Tlélat, à Oran, c'est au tour des Chinois de faire leur entrée sur le marché de production locale de véhicules. En effet, un accord de partenariat a été signé entre le holding privé Arcofina et le constructeur automobile public chinois Faw. L'accord, signé samedi soir à Alger, prévoit la réalisation d'une usine d'assemblage de véhicules utilitaires en Algérie. Le document, paraphé par le par le P-DG d'Arcofina, Abdelouahab Rahim, et le patron de Faw, Wang Zhijian, prévoit un investissement initial de 5 milliards de dinars pour cette future usine qui produira dans un premier temps 10 000 véhicules. Selon un communiqué rendu public par le groupe Faw, ce partenariat, basé sur la règle d'investissement (51%-49%), vise aussi le développement d'un réseau national de sous-traitance avec l'objectif d'arriver, trois ans après la mise en service de l'usine, à un taux d'intégration de plus de 40%. Mieux, cette usine devra employer, dans un premier temps, 1 000 travailleurs, entre ingénieurs, monteurs, techniciens et autres assistants en montage industriel. Et si pour le moment, les deux parties n'ont pas révélé le lieu d'implantation de cette unité industrielle, il est évident que les deux partenaires se sont entendus sur un cahier des charges, de façon à travailler dans le respect des règles régissant l'investissement et les facilitations accordées par le gouvernement algérien, notamment en ce qui concerne l'attribution de l'assiette foncière. De son côté, M. Rahim s'est dit également "confiant" quant à la concrétisation du projet avec ce groupe public chinois qu'il a qualifié de "fiable". Il précisera, également, que les Chinois ont accordé un grand intérêt à ce projet, et ce, en consacrant un fonds de 30 milliards de dollars pour financer les investissements chinois à l'étranger. D'ailleurs, le patron du groupe chinois s'est félicité de la signature de ce contrat, soulignant l'importance du marché algérien qui permettra à Faw à l'avenir de pénétrer les marchés africain et européen. Présent à la cérémonie, le secrétaire général de l'Union générale des travailleurs algériens (UGTA), Abdelmadjid Sidi-Saïd, a salué la conclusion de ce partenariat qui entre, dit-il, dans le cadre du "développement de l'industrie automobile en Algérie". Pour sa part, le président de la Commission d'organisation et de surveillance des opérations de Bourse (Cosob), Abdelhakim Berrah, s'est félicité également de la signature de l'accord avec le groupe Faw, qui entrera bientôt en Bourse en Chine. Signalons que la cérémonie s'est déroulée en présence de représentants d'organisations patronales et de cadres du secteur de l'industrie. Créée en 1953, Faw est une entreprise étatique chinoise spécialisée dans la construction automobile. Elle emploie plus de 130 000 employés à travers le monde. En 2012, elle a réalisé un chiffre d'affaires de plus de 61 milliards de dollars pour un volume de vente de 2,6 millions d'unités. F. B Nom Adresse email