Légumes secs, lait en poudre, laits infantiles, yaourts sont notamment touchés par cette flambée des prix des produits de large consommation. La ménagère, le chef de famille, le simple citoyen payeront plus cher la plupart des produits, notamment de base, puisqu'ils sont importés et facturés en monnaie étrangère. Les produits touchés par cette augmentation sont essentiellement les légumes secs et les laitages importés. C'est ce que nous avons constaté lors d'une visite du côté des grossistes de Gué de Constantine. Tous étaient unanimes quant aux répercussions de la perte de valeur du dinar sur les prix des produits de première nécessité importés. C'est le cas des haricots secs qui ont presque doublé de prix puisqu'ils sont actuellement cédés à 270 le kilo contre 140 DA il y a quelques mois. Les lentilles ont aussi connu une hausse, quoique légère, estimée en moyenne à 10 DA par kilo. De nombreux grossistes interrogés ont évoqué aussi le lait. "Le paquet de lait Loya de 500 g est passé de 250 DA à 290 DA", explique un des grossistes, qui ajoute le paquet de lait infantile Celia de 350 DA est à 370 DA. En dehors des produits subventionnés, la hausse a touché, à différents niveaux, tous les produits importés. Certains chocolat ont quasiment doublé, constate un client qui est venu s'approvisionner sur place. Pour certains produits comme le café torréfié localement, c'est-à-dire les marques locales, les prix semblent se maintenir à leurs niveaux initiaux, mais cela n'est que temporaire, selon certains grossistes qui avancent que la matière première destinée à ces fabricants coûtera forcément plus. Ce qui est valable pour le café l'est aussi pour d'autres produits comme les produits laitiers. D'ailleurs, pour ces produits c'en est déjà le cas puisque chez les grossistes de Gué de Constantine, un pot d'Activia est passé de 20 DA à 25 DA. Par ailleurs, les opérateurs, avec leur rapidité d'adaptation à tous les changements, ont vite fait de répercuter les nouveaux prix sur leurs anciens stocks, estime ce grossiste qui ajoute qu'au final c'est le consommateur qui est pénalisé. Mais malheureusement il n'a pas le choix. "Il est obligé d'acheter". Dans leur majorité les grossistes de Gué de Constantine estiment que les prix des produits de première nécessité sont appelés à augmenter encore davantage durant les prochains mois. Rien n'indique, donc, que l'inflation va baisser en 2013, comme déclaré récemment par les pouvoirs publics, sachant que le taux de l'inflation annuelle a atteint officiellement les 5%, alors qu'il serait plus proche des 8%, avoisinant celui de la dévaluation du dinar, selon certains économistes. S. S. Nom Adresse email