Sur les 1 463 congressistes, 924 sont élus (principalement des rangs des fidèles à l'ancienne ligne de conduite tracée par Ouyahia), 395 sont membres ès-qualité et 70 sont désignés directement par le secrétaire par intérim du parti, Abdelkader Bensalah. C'est dire que tout est fait pour que le rendez-vous organique prenne la direction que ses artisans veulent lui donner. Le RND se prépare doucement, mais sûrement, pour son 4e congrès, qui se tiendra dans cinq semaines, soit les 24 et 25 décembre prochains. 924 congressistes ont été déjà élus par leurs pairs dans les wilayas. Environ 395 participants aux assises organiques y siègent en tant que membres, représentés par les ministres, les parlementaires, les membres du comité politique et de la commission nationale de préparation du congrès. 144 congressistes (trois par wilaya) sont en réserve pour pallier d'éventuelles défections de congressistes élus. Aujourd'hui, le parti organise les neuf pré-congrès régionaux (El-Bayad pour le Sud-Ouest, Aïn Témouchent et Tissemsilt pour l'Ouest, Alger et Médéa pour le Centre et l'extrême Sud, Sétif, Mila et Khenchela pour l'Est). C'est là la dernière étape avant la tenue du congrès ordinaire, qui servira à approfondir les avant-projets de résolutions politiques, statuts, règlement intérieur, programme du parti, qui seront soumis au congressistes pour approbation. À ce rendez-vous organique, le secrétaire général par intérim, Abdelkader Bensalah, a obtenu le droit de désigner 70 congressistes, parmi ses proches collaborateurs et des personnalités du parti. C'est dire que tout est ficelé pour que ces assises se dérouleront dans une ambiance calme, sans remous et sans contestation. Dès lors que les principaux animateurs du mouvement de sauvegarde du RND, à l'image de Nouria Hafsi, Tayeb Zitouni et Yahia Guidoum, ont été intégrés dans les sphères du commandement juste après la démission d'Ahmed Ouyahia de la tête du parti, la fronde a baissé d'intensité jusqu'à être réduite à l'état de cendre. Ce qui a donné la latitude aux proches de l'ex-secrétaire général de manœuvrer de telle manière à s'assurer que l'issue du congrès sera favorable à cette tendance. Ce qui a donné, d'ailleurs, les coudées franches au SG par intérim, Abdelkader Bensalah, pour mettre le parti et sa machine électorale au service d'un quatrième mandat du président Bouteflika un mois et demi avant la tenue du congrès. Il est admis aussi, sauf retournement improbable de la situation, que l'actuel président du Conseil de la nation, qui a assuré la direction du RND depuis presque une année, sera élu officiellement à la tête du parti. Il est pratiquement sans concurrent pour ce poste pourtant fortement convoité. À la dernière rencontre publique du RND, organisée à la Maison du peuple, siège de la Centrale syndicale, M. Bensalah a été accueilli avec les honneurs dévolus à un chef suprême. Des personnalités marquantes du parti, que la vox populi annonçait comme de potentiels candidats aux commandes du Rassemblement, telles que Chérif Rahmani et Boubekr Benbouzid, n'ont pas assisté à ce meeting au cours duquel Abdelkader Bensalah a officialisé le soutien du parti au maintien du chef de l'Etat. Une absence qui suggère l'idée d'un consensus autour de l'élection de Abdelkader Bensalah à cette position politique. L'homme s'est imposé presque naturellement comme un replaçant idéal du charismatique Ahmed Ouyahia. Son ancrage dans la haute hiérarchie des institutions du pays (deuxième personnage de l'Etat après le président de la République au regard de la Constitution) et sa gestion efficace de la crise l'ont habilité à prendre en main la destinée du Rassemblement. ça ne sera d'ailleurs qu'un retour aux sources pour les militants, puisque Abdelkader Bensalah a présidé le parti à sa création après l'assassinat de Abdelhak Benhamouda. S. H. Nom Adresse email