C'est la première fois, depuis dix ans, qu'un ministre de la République en charge du problème de l'eau se rend à Béchar et à Tindouf dans le Sud extrême de l'ouest du pays. Cette visite, qui s'inscrit dans le cadre de l'évaluation des résultats du programme d'urgence relatif au renforcement de l'alimentation en eau potable et à la réhabilitation des périmètres irrigués, appelle deux remarques. Primo : contrairement à l'idée reçue, les ressources en eau dans ces régions reculées existent aussi bien pour l'alimentation que pour l'irrigation et en quantité suffisante. Secundo : le problème qui se pose ici n'est pas tant dans le volume et le dispatching des eaux, mais leur gestion. Cela est si vrai que M. Attar invite, pour la énième fois, les consommateurs à s'acquitter de leurs factures, car l'eau n'est pas gratuite.