"Le gouvernement a pris la décision définitive de reprendre le complexe industriel de montage de véhicules de Tiaret, après le non-respect des engagements pris par le partenaire français." C'est du moins ce qu'a annoncé hier le ministre de l'Industrie à l'occasion d'une séance plénière de l'Assemblée populaire nationale (APN), consacrée aux questions orales. Dans les faits, le gouvernement a décidé de racheter les parts du groupe français BTK (Beahm-Titan-Kaiser) à leur valeur initiale et ce, "à l'issue des délais fixés notamment pour la réalisation des investissements engagés et des programmes de production ainsi que pour la création de postes d'emploi, à cause des difficultés financières que connaît ce groupe". Pour se faire concret, le membre du gouvernement s'est appuyé sur l'accord de partenariat entre la Société nationale des véhicules industriels (SNVI) et le groupe français BTK, conclu en 2006 et qui prévoyait la participation du groupe français, à hauteur de 60%, au capital de ce complexe spécialisé dans le montage et la commercialisation des carrosseries et des remorques. "Le groupe français s'était engagé à investir 10 millions d'euros en cinq ans, satisfaire la demande locale, développer la stratégie d'exportation, s'assurer de la conformité des produits aux normes européennes et créer près de 250 nouveaux postes d'emploi", explique encore à ce propos l'intervenant. Une proposition de l'un des investisseurs locaux pour la relance de l'activité de la Société nationale de production du cuir (Sonipec) de Frenda à Tiaret, fermée 2005, a été faite au ministère. Le gouvernement ambitionne la relance et le développement de l'activité industrielle note le ministre évoquant un plan de soutien aux entreprises relevant du secteur des industries de transformation dont le cuir, le textile et le bois qui a été mis en place. Un montant global de 76 milliards de dinars a été consacré pour le développement et l'assainissement de ces entreprises. Intervenant en outre sur les problèmes des travailleurs de l'entreprise des travaux routiers à Guelma, qui a été privatisée, notamment avec son gérant et ayant trait aux salaires impayés, le ministre a noté que les services concernés ont engagé des poursuites judiciaires contre cet opérateur. Selon lui "le tribunal a tranché en faveur d'une action commune pour le respect des engagements", notant que "cet opérateur a donné des garanties dépassant la valeur des sommes dues et a procédé au paiement des arriérés affirmant que ses services tentent de régler définitivement cette affaire en œuvrant à la relance de l'activité de cette entreprise". N M Nom Adresse email