Deux semaines après le procès, qui s'est déroulé le mardi 19 novembre au tribunal de Ghardaïa et au cours duquel le procureur de la République près le même tribunal avait requis 5 ans de prison ferme et 1 million de dinars pour chacun des 16 prévenus, la sentence est tombée mardi. Une année de prison ferme a été prononcée contre Kamel-Eddine Fekhar, le responsable de la section locale de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), alors que ses 15 compagnons de procès ont écopé chacun de 6 mois de prison ferme. Accompagnés de leurs avocats, notamment Me Ahmime du Réseau algérien de défense des droits de l'Homme, Me Salah Debbouz, avocat de la LADDH, inscrit au barreau d'Alger et soutenus par une cinquantaine de leurs militants qui ont organisé un sit-in devant la porte du tribunal de Ghardaïa, le docteur Kamel-Eddine Fekhar, responsable local de la Ligue algérienne de défense des droits de l'Homme (LADDH), Kacem Soufghalem, membre de l'Observatoire national des droits de l'Homme, et les 14 militants locaux des droits de l'Homme dont Abouna Salah, Fekhar Yahia, Chkabkab Mohamed, Balaâdis Bachir, Ouyaba Mustapha et Alouani Salah, qui comparaissaient libres, ont été accusés d'atteinte à l'emblème national, de dégradation de biens publics, d'attroupement sur la voie publique, de voie de fait sur la force publique et d'incitation à l'émeute lors des événements qui ont émaillé l'ouverture de la 46e édition de la Fête du tapis de Ghardaïa. En effet, le 26 du mois de mars, alors que des centaines de citoyens, dont beaucoup sont venus d'autres régions du pays pour assister aux festivités d'ouverture de cette 46e édition de la Fête du tapis, étaient agglutinés derrière les barricades, le Dr Kamel-Eddine Fekhar et ses 15 compagnons militants locaux de la LADDH ont investi la tribune officielle quelques minutes avant l'ouverture pour, selon eux, "dénoncer une dilapidation des fonds publiques dans des fêtes inutiles". Leur irruption sur la grande estrade a été violemment réprimée par les forces de l'ordre qui ont procédé à l'arrestation du Dr Fekhar et 15 de ses compagnons. Ces arrestations ont été suivies de violents affrontements entre jeunes des quartiers de la vieille ville et les forces antiémeutes, causant d'importants dégâts. Aux dernières nouvelles, nous avons appris que les avocats des prévenus s'apprêtaient à déposer un dossier en cassation pour les 16 condamnés. L. K Nom Adresse email