Dans une partie de son programme pour l'élection présidentielle d'avril 2014, Soufiane Djilali, président et candidat de Jil Jadid, estime que la matrice d'un projet de société est constituée d'un certain nombre de valeurs sociétales. Ces valeurs fondamentales, explique-t-il, doivent êtres mises en valeur pour un élan civilisationnel. Elles se résument, selon le programme qu'il compte défendre lors des joutes du printemps prochain, à la "justice, la responsabilité et l'innovation". Concernant la première valeur qui est la justice, le candidat de Jil Jadid considère qu'en Algérie, "l'institution censée défendre cette vertu est elle-même au centre de controverses et est considérée par beaucoup de concitoyens comme étant plus au service du fort et du puissant plutôt que de la défense du droit". De ce fait, "il est essentiel pour une nation de mettre en œuvre une justice institutionnelle indépendante, intègre et équitable". Mais, ajoute Soufiane Djilali, "il est impératif de rendre cohérents les principes de base sur lesquels se fonde la perception des citoyens de ce que doit être la justice. Cela relève bien évidemment d'une dimension culturelle". Lors de la campagne électorale, Jil Jadid défendra le principe "du droit et de la justice qui fondent et défendent l'égalité des êtres, de l'égalité dans la diversité, de l'égalité entre tous en droits et de la légalité entre hommes et femmes". Et ce, tout en appelant à définir le concept que la société assimile, avec une approche faite de la force de la loi, à de la violence, et les différents rapports sociaux. Pour la seconde valeur, qui, aux yeux de Jil Jadid, est l'une des conditions pour bâtir un Etat de droit, il est impératif de s'en tenir à la responsabilité. Il relève que l'Algérien a perdu le sens de la responsabilité. Tout en expliquant les raisons qui ont fait qu'au sein de la société, cette notion perde de sa substance, M. Djilali fait un constat et estime que "sans le sens de la responsabilité, c'est le désordre qui s'installe progressivement, mais inéluctablement. Les familles n'éduquent plus cette valeur. L'école est pire. Les imams des mosquées se réfugient dans des discours incompréhensibles. La justice punit plus sévèrement ceux qui avouent (et donc assument) leurs méfaits que ceux qui s'arrangent pour nier leurs crimes. Reconnaître ses actes est perçu comme une insolence qu'il faut punir. Les terroristes profitent de la loi sur le repentir, mais ne se repentent point...". À partir de ce constat, il est impératif, souligne-t-il, de réinjecter le sens de la responsabilité dans la société. "Il faut inculquer au citoyen l'idée que chacun doit assumer les conséquences de ses choix et de ses actes", lit-on dans le programme. Quant à l'innovation, Jil Jadid souligne que "le pays doit encourager les créateurs, lever les obstacles de la bureaucratie, reprendre confiance en soi, aller de l'avant. Il faut qu'il se prépare à affronter les véritables défis qui nous attendent en tant qu'Algériens, mais aussi en tant qu'humains, car notre génération devra affronter un changement civilisationnel qui concerne l'humanité. L'homme conscient doit agir et prendre des initiatives". M M Nom Adresse email