La question du plafonnement des salaires des joueurs des Ligues professionnelles 1 et 2 de football, sera à l'ordre du jour d'une réunion demain entre les présidents des clubs des deux ligues et le président de la Ligue de football professionnel (LFP), Mahfoud Kerbadj, a appris l'APS auprès de cette instance. Face aux problèmes financiers énormes dans lesquels se débat la quasi-totalité des formations de l'élite, entraînant un déséquilibre dans leur gestion budgétaire, il a été proposé de plafonner les salaires des joueurs. À cet effet, une commission a été installée en octobre dernier en marge d'une réunion ayant regroupé les présidents des clubs avec le président de la Fédération algérienne de football (FAF), Mohamed Raouraoua, ainsi que deux représentants du ministère de la Jeunesse et des Sports (MJS). Instauré l'été 2010, le professionnalisme en Algérie éprouve des difficultés pour s'épanouir. Les clubs transformés en sociétés sportives par actions, peinent dans leur majorité pour subvenir aux besoins de leurs équipes, mais cela ne les empêche pas d'engager des joueurs à coup de millions de dinars. À l'arrivée, ils finissent par ne pas honorer leurs engagements en matière de salaires, entraînant parfois des mouvements de grève des joueurs pour réclamer la régularisation de leur situation financière, font remarquer les observateurs. Cela a poussé beaucoup de présidents de club, ainsi que les services du MJS à appeler au plafonnement des salaires afin de maîtriser la gestion budgétaire des formations concernées, même si les spécialistes se montrent "pessimistes" quant à la réussite de ce projet. À ce titre, les présidents et représentants des clubs professionnels réunis mercredi à Alger ont, comme révélé récemment par Liberté, sollicité une audience auprès du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, afin de lui soumettre les problèmes "entravant la réussite du professionnalisme" dans le football algérien. Deux dossiers sont notifiés dans la lettre envoyée au premier responsable du gouvernement, à savoir le fisc (impôts) et la Sécurité sociale, ainsi que les centres de formation. La quasi-totalité des clubs des deux Ligues 1 et 2 ont cumulé des dettes importantes auprès des services du fisc et de la Sécurité sociale, depuis l'avènement du professionnalisme instauré en Algérie lors de l'été 2010. Les présidents des clubs espèrent "l'effacement de ces dettes ou leur allègement", d'autant plus que leur situation financière ne leur permet pas d'honorer leurs engagements dans ce registre, ajoute-t-on de même source. L'autre sujet que les concernés veulent évoquer avec le Premier ministre a trait aux centres de formation qui accusent un retard considérable dans leur réalisation, en dépit des promesses des pouvoirs publics. Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mohamed Tahmi, s'était même engagé, il y a quelques semaines, à lancer, avant la fin du mois de décembre, les travaux de construction de ces centres, mais les clubs concernés ne voient toujours rien venir, selon leurs présidents. Pis, certaines formations n'ont pas encore bénéficié d'assiettes de terrain où seront implantées les infrastructures en question, ont fait remarquer les présents à la réunion de mercredi. Dans le cadre des mesures d'accompagnement décidées par l'Etat au profit des clubs professionnels, il a été convenu que les pouvoirs publics prennent en charge à 100% la réalisation des centres de formation. Les présidents et représentants des clubs se réuniront de nouveau dimanche prochain pour désigner la commission appelée à rencontrer le patron de l'Exécutif. Nom Adresse email