Ils ont signé hier un communiqué dans lequel ils contestent sa légitimité en tant que SG du FLN et lui reprochent ses déclarations inconsidérées. Le feuilleton du FLN se poursuit à son rythme, soutenu et régulier. Les contestataires d'Amar Saâdani reviennent à la charge avec un communiqué appelant le président du parti, Abdelaziz Bouteflika, à intervenir pour mettre fin à "la situation dangereuse" dans laquelle est mis le FLN. Des membres du bureau politique, du comité central et quelques mouhafedhs (122) ont tenu une réunion pour discuter des développements de la situation interne du parti, qu'ils estiment, selon un communiqué rendu public hier, périlleuse et qui risque d'emporter définitivement le parti. Ils dénoncent la "comédie de l'Aurassi" qui a consacré le hold-up du parti et la violation de la légitimité. Ils parlent d'un acte de "piraterie" sur la volonté des militants. Ils appellent, à ce titre, tous les militants à faire "échec aux manœuvres qui sont le produit de comportements des auteurs de la comédie de l'Aurassi". Référence à la session du CC le 29 août dernier. Les contestataires affirment soutenir la demande de la base pour l'application de l'article 27 des statuts du parti et des articles 30, 59, 68 et 69 de son règlement intérieur. Le but est, bien entendu, d'enlever Amar Saâdani "et sa clique" qui, de ce fait accompli, visent à instaurer la corruption, le clientélisme et réaliser des intérêts personnels. Ils demeurent convaincus, ont-ils écrit dans le document, que si Saâdani et sa clique demeurent à la tête du parti, ce sera pour le détruire, et au profit d'autres partis. Ils prennent, cependant, la précaution de rappeler qu'ils renouvellent leur soutien comme en 1999 au président de la République et qu'ils veilleront à défendre son bilan et les acquis et réalisations de ses mandats. Cette position découle, selon eux, de leur conscience et de leur fidélité au Président, aux institutions de la République et aux symboles de l'Etat pour la préservation de la stabilité, et relever les défis à venir. Et de rassurer que leur seul objectif est de mettre le FLN à l'abri des manœuvres et de la corruption. Ils appellent, enfin, le président du parti à intervenir pour mettre fin à la crise de légitimité en instaurant la règle démocratique et son corollaire, l'urne, qui est "le moyen idoine et civilisé" pour élire le secrétaire général. À l'approche de la présidentielle de 2014, le FLN, considéré comme une locomotive, une machine électorale, risque de participer en rangs dispersés avec, d'un côté, deux groupes opposés, mais qui soutiennent la candidature du président Bouteflika, et de l'autre, un groupe distinct opposé à Saâdani mais favorable au candidat Benflis qu'ils soutiennent et pour lequel ils ont déjà commencé à travailler. Et seul le Président, selon eux, peut y remédier. D. B. Nom Adresse email