Le Premier ministre français, Jean-Marc Ayrault, est à Alger pour une visite de trois jours. Il présidera, aujourd'hui, avec le Premier ministre algérien, Abdelmalek Sellal, la première session du Comité intergouvernemental de haut niveau, nouvelle instance de dialogue régulier entre les deux gouvernements. Cette rencontre, qui a été instituée par la Déclaration d'Alger ayant sanctionné la visite d'Etat du président français François Hollande en Algérie en décembre 2012, a un double objectif : d'une part, avoir un dialogue politique "régulier" de "très bon niveau" entre Alger et Paris et, d'autre part, se doter d'un mécanisme de suivi de la relation bilatérale, a indiqué une source diplomatique à Paris, citée par l'APS. Le Premier ministre français sera accompagné de neuf ministres, de 8 représentants de grands groupes et de 40 patrons de petites et moyennes entreprises. Le Premier ministre se rendra, demain, à Oran, où son programme permettra d'illustrer le développement du partenariat économique entre nos deux pays dans une logique gagnant-gagnant (visite du tramway d'Oran et d'usines de Renault et Lafarge), ainsi que les coopérations engagées au service de la jeunesse, notamment dans le domaine de l'enseignement supérieur et de la formation professionnelle (visite de l'Ecole nationale polytechnique d'Oran). Le Forum des chefs d'entreprise et le Medef-International organisent conjointement, aujourd'hui, une rencontre des entrepreneurs algériens et français. "Cette rencontre sera une opportunité de contacts et de discussions pour les chefs d'entreprise, autour notamment des thématiques sectorielles suivantes : agroalimentaire, infrastructures et énergie, santé, médicaments, transport, bâtiment et travaux publics, habitat et technologies de l'information et des communications", indique le Forum des chefs d'entreprise. La délégation de chefs d'entreprise français sera dirigée par Jean Burelle, président de Medef-International. Les travaux de cette rencontre seront organisés autour de panels composés de chefs d'entreprise algériens et français qui animeront les débats autour des préoccupations communes. Le président du FCE indique que 80 entreprises françaises assisteront au forum d'affaires. Les ministres français du Commerce extérieur et du Redressement productif, ainsi que les ministres algériens du Développement industriel et du Commerce rencontreront les chefs d'entreprise algériens et français durant la première partie de la rencontre, alors que le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, et son homologue français, Jean Marc Ayrault, s'adresseront aux opérateurs lors du déjeuner. Le président du FCE, M. Hamiani, a révélé la signature de 12 protocoles d'accord lors de ce rendez-vous. D'autres accords entre de grands groupes français et entreprises publiques algériennes sont également prévus. On évoque un accord d'intention entre la société française Poma, leader mondial du transport par câble, et l'Etablissement de transport urbain et suburbain d'Alger. Des accords dans d'autres domaines, tels que la formation professionnelle, seront signés à l'occasion de ce premier Comité intergouvernemental de haut niveau. Pour rappel, le ministre du Redressement productif, Arnaud Montebourg, et la ministre française du Commerce extérieur, Nicole Bricq, ont nommé au début de l'année Jean-Louis Levet, conseiller auprès du Commissaire général à l'investissement, haut responsable à la coopération industrielle et technologique franco-algérienne. Sa mission consiste à identifier les possibilités de coopération technique, les partenariats en matière de recherche et développement et de filières industrielles, les coproductions envisageables entre entreprises, les circuits de commercialisation communs, ainsi que les outils de financement des entreprises susceptibles d'être mobilisés. La réunion du Comité intergouvernemental de haut niveau intervient dans une conjoncture de recul important des parts de marché de la France sur le marché algérien. Entre janvier et septembre, Pékin s'est classé premier fournisseur de l'Algérie avec 4,95 milliards de dollars, soit 11,98% des importations globales du pays. Les flux d'investissements directs (IDE) français en Algérie se sont établis à 211 millions d'euros en 2012, contre 241 millions d'euros en 2011 et 210 millions d'euros en 2010. À fin 2012, le stock d'IDE français était estimé à 1,94 milliard d'euros, en hausse de 4,5% par rapport à 2011. M R Nom Adresse email