Le ministre des Affaires étrangères de l'Etat du Qatar, Khaled Bin Mohamed El-Attiyah, est depuis hier à Alger pour une visite de travail qui durera jusqu'à vendredi à l'invitation de Ramtane Lamamra. "Les deux ministres aborderont les grands volets de notre relation bilatérale, en particulier les projets inscrits dans le cadre du partenariat entre les deux pays", a indiqué le porte-parole du MAE, M. Belani. Cette visite, "constituera une opportunité pour renforcer la concertation politique et l'échange des points de vue sur les questions arabes ainsi que sur les principales questions régionales et internationales d'intérêt commun". Le ministre des Affaires étrangères qatari est accompagné du ministre de l'Energie et de l'Industrie, Mohamed Bin Salah Al-Sada, ainsi que du ministre d'Etat et directeur exécutif de la compagnie Qatar Holding, Ahmed Ben Mohamed Al-Sayed. Il s'agira certainement de trancher sur le projet sidérurgique algéro-qatari d'un coût de 2 milliards de dollars qui devait démarrer dans la zone franche de Bellara (Jijel). Le ministre de l'Industrie, Amara Benyounès, avait indiqué récemment que le projet se fera avec ou sans les Qataris : une manière de signifier que l'Algérie cherchait des partenaires sérieux afin de développer son tissu industriel. Depuis la création du Fonds d'investissements algéro-qatari en 2010, peu de projets ont vu le jour. Trois accords ont été signés en mars dernier en marge de la visite du Premier ministre, Abdelmalek Sellal, à Doha. Le premier porte sur l'acquisition de deux méthaniers GNL d'une capacité de 117 000 m3 chacun et d'un coût global de 450 millions de dollars. En vertu de cet accord, l'Algérie exploitera le premier méthanier pour une durée de 20 ans. Le second fait encore l'objet de concertations entre les deux parties. L'Algérie est représentée dans cet accord par Hyproc, filiale de Sonatrach alors que les sociétés Qatar Petroleum et Qatar gaz représentent la partie qatarie. Le Qatar participera également à la réalisation d'une unité d'ammoniac pour la production d'acide nitrique, de nitrate d'ammonium et d'engrais azotés d'un coût global de 2 milliards de dollars. L'Algérie est représentée par les filiales Menal et Asmidal. Le Qatar et la Norvège représentent le partenaire étranger. Les usines, dont le coût de réalisation s'élève à 3,5 milliards de dollars, doivent démarrer en 2017. Parmi les investissements qataris figure également l'opérateur de téléphonie mobile, Nedjma Ooredoo. D'autres questions pourraient être à l'ordre du jour à l'exemple de la position du Qatar par rapport aux manœuvres de déstabilisation de l'Algérie et le rôle d'Al Jazeera. S. T. Nom Adresse email