Le groupe de rock kabyle, les Abranis, qui s'est reproduit, dimanche, à la faveur de la 2e journée du Festival national culturel de la musique et de la chanson amazighes, a mis le feu à la ville de Tamanrasset. Après le grand succès que le groupe a connu durant les années 1970/80, Abranis a confirmé, encore une fois, depuis la capitale de l'Ahaggar, qu'il est le digne roi dans son style. Le fondateur et rockeur du groupe, Sid Mohand Tahar, dit Karim Abranis, peu après son apparition sur la scène du festival, a été accueilli par un tonnerre d'applaudissements en signe de reconnaissance et d'estime à cette formation ayant révolutionné la chanson moderne et donné à la musique amazighe une dimension universelle. Le public nombreux a ainsi bravé le froid glacial pour écouter et répéter en chœur les textes récités par le fils de Tifilkout (Grande Kabylie). Thilissa (bornes), Lynda (chanson d'amour), Chenagh le blues (j'ai chanté le blues) sont des chansons puisées dans le vaste répertoire du groupe pour faire voyager un public, entièrement conquis, dans l'ère faste de la formation. "Vous aimez le rock ?", lance l'artiste à l'adresse de la foule avant d'enchaîner par Avahri (le vent) et Anfiyi-Kan (Laisse-moi). Créé en 1967 par le chanteur bassiste Karim Abranis, puis relancé en 1973 avec le batteur Samir Chabane, le guitariste Madi Mahdi et l'organiste Shamy El-Baz, le groupe les Abranis , une heure durant, enflammé la scène du festival érigée sur la grande esplanade de la ville de Tamanrasset. Sans nul doute, le public a passé des moments très agréables avec ce spectacle durant lequel l'artiste, accompagné de son fils Youba à la guitare électrique et de Redouane à la basse, a remis au goût du jour les textes et les musiques de son groupe à la notoriété bien établie à l'échelle internationale. C'était un véritable show. Visiblement satisfait du public et de la qualité technique du son, l'artiste s'est permis, comme à son accoutumée, de se déchaîner sur scène. Durant la même soirée, Amara Azghal (Chenoua), Djamel Belbache (moderne chaouia) et Moussa Machar (luth targui) ont, chacun dans son style, assuré une bonne prestation sur scène et réussi à conquérir l'assistance venue des quatre coins du pays. Le public s'en donnait à cœur joie et s'est défoulé au rythme d'une musique plurielle et diversifiée. D'autres stars issues des quatre régions concernées par le festival, en l'occurrence les M'zab, Touareg, la Kabylie et les Aurès, vont ainsi se relayer à l'esplanade de cette manifestation culturelle qui durera jusqu'au 26 décembre, à l'instar de Rabah Asma, Youcef Boukhentach, Tourmes n'Ténéré. R. K Nom Adresse email