Accueilli à son arrivée à l'aéroport international de Tripoli par son homologue libyen Ali Zeidan, le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, s'est rendu en Libye dans l'espoir d'y trouver un interlocuteur valable dans ce pays, afin de concrétiser tous les projets en suspens et, surtout, trouver des solutions aux problèmes sécuritaires. Pour le Premier ministre, Abdelmalek Sellal, dont la présence hier en Libye coïncide avec la célébration du 62e anniversaire de l'indépendance de ce pays, cette visite est "d'autant plus significative" au regard des divers défis et dangers qui guettent la région. Il a indiqué que "les Libyens et les Algériens sont appelés à s'incliner à la mémoire des martyrs, tombés pour l'indépendance et la liberté". Abdelmalek Sellal a notamment réaffirmé le soutien des Algériens au peuple libyen : "Vos frères en Algérie sont à vos côtés pour le meilleur et pour le pire", tout en se disant convaincu que "la Libye surmontera les difficultés et triomphera". "Ce que vit la Libye aujourd'hui n'est qu'une épreuve passagère", a-t-il soutenu. Et d'ajouter : "Les peuples libyen et algérien ont les mêmes origines et principes, que sont l'arabité, l'amazighité et l'islam sunnite." L'étape que traverse la Libye aujourd'hui s'inscrit dans le cadre du "processus de l'histoire des nations", a indiqué Abdelmalek Sellal, qui a particulièrement souligné que "la parole reviendra toujours au peuple". Il a estimé, dans une allocution à l'ouverture des travaux de la 14e session de la grande comission mixte algéro-libyenne, qu'il a coprésidée avec son homologue libyen Ali Zeidan, qu'elle "traduit la volonté qui nous anime d'ouvrir une page nouvelle dans nos relations bilatérales et d'accompagnement du peuple libyen frère sur la voie de la réalisation de ses aspirations à l'édification de la nouvelle Libye". Abdelmalek Sellal a mis l'accent sur le fait que "le nouveau départ qui marque nos relations bilatérales n'est que le fruit des orientations clairvoyantes du président de la République, Abdelaziz Bouteflika, et du président du Congrès général national libyen, Nouri Bousahmein". "Nous sommes animés d'une volonté sincère d'accompagner nos frères libyens dans l'édification des institutions de l'Etat au diapason des mutations du monde d'aujourd'hui" et, partant, dans "la relance économique, l'amélioration de la situation sociale, le développement et la sécurisation des frontières", a-t-il souligné lors de son intervention devant les membres de l'Assemblée locale de Tripoli. Il a souligné que cette visite émane "de la volonté des deux pays d'ouvrir une nouvelle page dans le processus de développement des relations bilatérales et de les promouvoir au mieux des intérêts des deux peuples". Abdelmalek Sellal a, par ailleurs, rappelé que "les liens de fraternité, de voisinage et le combat commun qui unissent les deux pays et les deux peuples constituent un rempart pour les relations bilatérales, ancrées à travers l'Histoire". Accompagné, lors de cette visite d'une journée seulement, du ministre de l'Intérieur et des Collectivités locales, Tayeb Belaïz, du ministre des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, et du ministre de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, Abdelmalek Sellal a appelé les investisseurs et hommes d'affaires en Algérie et en Libye à apporter de manière "sérieuse et efficace" leur contribution aux grands projets de développement dans les deux pays. Il a proposé, à cet effet, "la mise au point d'une feuille de route à même de définir les domaines de coopération et de fixer les objectifs à atteindre conformément à un calendrier bien établi", appelant les commissions techniques communes à reprendre leurs travaux. L'objectif de cette visite est la conclusion d'une série de conventions et de programmes visant à relancer la coopération bilatérale dans les domaines socioéconomique et sécuritaire, préparés par le comité de suivi de la grande commission mixte algéro-libyenne, qui avait planché, la veille à Tripoli, avec des experts des deux pays, au niveau de trois groupes de travail consacrés à l'économie, aux services et à la sécurité. La visite du Premier ministre en Libye, la deuxième du genre en une année après celle effectuée en janvier 2013 à Ghadamès, où il avait rencontré ses homologues libyen et tunisien, vise à examiner les moyens de coordonner les efforts entre les deux pays pour maîtriser la situation sécuritaire et garantir la stabilité, qui est la condition sine qua non pour le développement de la région. M T Nom Adresse email