L'Union générale des commerçants et artisans algériens (UGCAA) a appelé dimanche à Alger, à accélérer l'exécution des programmes retenus pour la réalisation de marchés de gros pour produits alimentaires en vue d'une meilleure régulation de l'activité du point de vue prix et disponibilité. "L'absence de tels espaces a généré une perturbation du marché en matière de disponibilité, de prix et de salubrité en raison du manque de contrôle", a indiqué le secrétaire général de l'UGCAA, Salah Souileh, lors d'une conférence de presse. Il a déploré l'"exclusion" par le ministère de tutelle de la réalisation de marchés de gros pour produits alimentaires des différents programmes lancés pour la construction de marchés de proximité et de marchés de gros pour fruits et légumes, appelant à la création de marchés organisés (produits alimentaires) afin d'absorber le nombre de commerçants au niveau du marché actuel. De son côté, le président de la commission nationale des marchés de gros pour produits alimentaires, instituée depuis deux mois, Saïd Kebli, a affirmé que plus de 450 000 commerçants exerçaient cette activité en l'absence de marchés réservés à cet effet. Il a également appelé les pouvoirs publics à prendre rapidement des mesures pour mettre fin à l'anarchie et impliquer les professionnels (commerçants et importateurs) au règlement des problèmes posés. Pour sa part, M. Omar Azri, membre de la commission et commerçant au marché de gros pour produits alimentaires de Gué de Constantine a indiqué que "le marché compte 750 commerçants assurant l'approvisionnement à travers l'ensemble du territoire national en produits alimentaires et détergents et assure près de 20 000 emplois directs et indirects". La réalisation d'un marché de gros à El-Harrach sur une superficie de 5 hectares seulement est une décision d'urgence, a-t-il estimé, avant d'ajouter qu'il ne remplacera pas celui de Semmar réalisé dans les années 1990 sur une superficie de 70 hectares. Il a suggéré, dans ce cadre, le financement de la réalisation de ces marchés par les commerçants à condition que ces espaces et leur gestion soient assurés par les pouvoirs publics. Dans un autre sillage, le secrétaire général de l'UGCAA a indiqué que le manque d'offre, d'une part, et le nombre important des intermédiaires, d'autre part, a entraîné la hausse des prix de certains fruits et légumes. M. Souilah a en outre réitéré l'appel de l'UGCAA à plafonner les prix des produits locaux pour pouvoir les contrôler. R. N./APS Nom Adresse email