Le Parti républicain (El-Joumhouri) de Nejib Chebbi continue de broyer du noir après avoir connu des démissions en cascade de certains responsables des bureaux régionaux. Au point où vont les choses, le parti risque même l'explosion. Cependant, la secrétaire générale du Parti républicain, Maya Jribi, a annoncé, avant-hier soir, la couleur. Elle a révélé que son parti a pris la décision de se retirer de l'Union pour la Tunisie tout en maintenant son adhésion au Front du salut national. Maya Jribi a indiqué, à l'issue de la réunion du comité central du parti à Sousse, que cette réunion a été l'occasion d'évaluer les activités de l'Union pour la Tunisie, environ une année après sa formation (29 janvier 2013), pour conclure qu'elle n'a pas été à la hauteur de sa déclaration constitutive. "L'Union n'a pas accompli la mission qui lui est dévolue et a échoué dans son rôle initial visant à se constituer en front politique et électoral", a-t-elle dit, précisant que la structure de coordination de l'Union "ne s'est pas réunie depuis l'adhésion du Parti républicain au Front du salut". À rappeler, toutefois, que l'Union pour la Tunisie regroupe Nidaa Tounes, le Parti républicain, Al-Massar, le Parti socialiste et le Parti du travail patriotique démocrate. Maya Jribi a relevé que le comité central du parti a affirmé son attachement à l'unité de l'opposition démocratique au sein du Front du salut national et appelle à coordonner avec ses différentes composantes pour en clarifier la plateforme et les objectifs en cette étape critique que traverse le pays. Le Front du salut national regroupe l'Union pour la Tunisie et le Front populaire composé de plusieurs partis. La déclaration du comité central du Parti républicain estime que le dialogue national (parrainé par le quartet) n'a pas réussi à mettre un terme à la division politique et à parvenir au consensus nécessaire pour le prochain gouvernement de manière à lui permettre de relever les défis économiques et sécuritaires. Le comité central du Parti républicain appelle également à contrôler la formation du gouvernement, son degré d'indépendance et son engagement à exécuter un programme qui répond aux attentes des Tunisiens en termes de rétablissement de la sécurité, de lutte contre le terrorisme et la violence, de dissolution des ligues de protection de la révolution et de la vérité sur les assassinats politiques. Iyed Dahmani, leader du parti Al-Joumhouri, a relaté, hier, les raisons du retrait d'Al-Joumhouri de l'Union pour la Tunisie. Iyed Dahmani a expliqué que le front de l'Union pour la Tunisie avait pour objectif d'unir les partis d'opposition pour les élections, mais aujourd'hui, cette union n'est qu'"une union de façade" et que le front n'est pas encore "mûr" pour parvenir à un front électoral. Iyed Dahmani a ajouté, tout de même, qu'Al-Joumhouri tient toujours à l'union des partis démocratiques. Dans une déclaration, le membre du bureau politique du parti Al-Joumhouri, Tlili Khelifi, a annoncé sa démission hier. Tlili Khelifi a estimé qu'il a achevé son expérience politique et qu'il souhaite se retirer. Concernant le retrait d'Al-Joumhouri de l'Union pour la Tunisie, Khelifi a déclaré qu'Al-Joumhouri se consacrera à la construction du parti loin des unions politiques. Le parti de Beji Caïd Essebsi n'est pas en reste. Le coordinateur régional de Nidaa Tounes, Ridha Mahdhi, a démissionné dimanche du parti. Il a déclaré que cette décision revient aux tentatives des destouriens et RCDistes de contrôler le parti, ce qui se dresse contre l'appel à l'union, la référence intellectuelle, politique et les spécificités du parti. Taïeb Baccouche, secrétaire général du parti, a déclaré que le nombre des démissions est minime par rapport aux autres partis. I. O. Nom Adresse email