L'ultimatum fixé à Baba Ahmed ayant expiré "sans qu'aucune avancée soit enregistrée", les principaux syndicats du secteur (Snapest, Cnapest-élargi et l'Unpef) ont convoqué leurs conseils nationaux pour statuer sur le retour à la grève. Retour en classe dès cette matinée pour les élèves et leurs enseignants après deux semaines de repos bien méritées pour certains. À en croire les déclarations des différents syndicats du secteur, les résultats du 1er trimestre ont été "catastrophiques" pour une grande majorité des élèves. Ces derniers auront deux mois et vingt jours à peine pour tenter d'améliorer leur rendement. Une période assez courte qui, malheureusement, risque de se raccourcir encore par la montée au créneau des syndicats. Une fois encore, le retour sur les bancs des établissements scolaires a lieu sur fond de fronde sociale. Le bras de fer entre la tutelle et les partenaires sociaux n'est pas prêt de connaître son épilogue. Pis, le spectre de la grève plane sur tous les établissements scolaires et la perturbation du 2e trimestre n'est pas à écarter. Ce qui n'était qu'une simple menace lancée il y a quelques mois par les principaux syndicats de l'éducation nationale, a fini par se préciser il y a quelques jours suite à l'échec de la dernière rencontre entre les représentants des deux parties. Les syndicats sont en "état d'alerte" depuis dimanche dernier. La rencontre à laquelle ils ont été conviés n'a finalement pas apporté les résultats escomptés. La déception et la colère des partenaires sociaux du MEN étaient telles que le Cnapest-élargi s'est tout bonnement retiré. Pour lui, le département de Baba Ahmed n'a pas respecté les engagements pris lors de la réunion du 21 octobre 2013 qui avait abouti au gel de la grève ouverte lancée le 7 du même mois. Le syndicat de Nouar Larbi, qui avait paralysé 85% des lycées pendant deux semaines, avait fixé un ultimatum au ministère de l'Education nationale. La tutelle a affiché sa position avant même l'expiration dudit ultimatum le 31 octobre 2013. Les hôtes du MEN qui s'attendaient à de superbes cadeaux de fin d'année n'ont finalement rien eu. Ils étaient unanimes à considérer ce face-à-face avec la tutelle comme "une simple rencontre d'information sans aucune avancée dans la satisfaction des revendications en suspens". Revenus bredouilles, le Cnapest élargi, l'Unpef et le Snapest ont haussé le ton et agité le spectre de la grève. Une décision que les prochains conseils nationaux devront entériner. Baba Ahmed : "Des doléances réglées et d'autres sont en cours." Le département de l'Education nationale qui pensait bien faire en invitant les syndicats à une rencontre-bilan sur l'état d'avancement de la revendication sociale s'est vite rendu compte que le bilan établi par Baba Ahmed n'a pas été du goût des partenaires sociaux. "La tutelle travaille sans relâche depuis la rentrée scolaire pour faire aboutir les revendications des travailleurs du secteur. Certaines ont été réglées et d'autres sont toujours en cours, en coordination avec les institutions et organismes compétents", a soutenu en substance le ministre face aux syndicats. Les différents responsables chargés de quatre importants dossiers en négociation n'ont pas manqué d'apporter de l'eau au moulin du ministre de l'Education. C'est le cas pour l'application du statut particulier qui a permis le reclassement de 19 645 fonctionnaires appartenant au personnel pédagogique. Des promotions dont ils ont bénéficié sur la base d'une simple formation adaptée. Pour ce qui est de la médecine du travail, la tutelle a indiqué que désormais chaque Direction de l'éducation bénéficiera d'un centre de santé dédié aux personnels du secteur. La revendication relative à la formation a été également satisfaite puisque celle-ci a touché 27 903 instituteurs du primaire, 31 659 PEF qui seront promus à l'issue de cette formation. D'autres cycles de formation toucheront les enseignants du secondaire et les formateurs dans toutes les filières. Enfin, pour ce qui est du dossier du logement, "des solutions concrètes" ont été trouvées. "14 wilayas du Sud et des Hauts-Plateaux ont été saisies pour affecter des quotas de logements sociaux pour les enseignants. Quant à la question des sièges des syndicats qui en sont toujours dépourvus, l'ensemble des Directions de wilaya ont été instruites pour dégager des locaux susceptibles de les abriter. M B Nom Adresse email