L'intervention qui, jusqu'au début du mois de janvier en cours, n'était pratiquée qu'au niveau de quelques hôpitaux d'Alger, est la première du genre au niveau des hôpitaux de l'intérieur du pays. Le Pr A. Halaci, chef du service de neurochirurgie au CHU Saâdna-Abdennour de Sétif, vient de réaliser un exploit. Il a réussi une intervention chirurgicale de pointe qui a sauvé la vie d'une jeune fille âgée de 19 ans, originaire de Bordj Bou-Arréridj, souffrant d'un anévrisme (dilatation localisée de la paroi d'une artère aboutissant à la formation d'une poche de sang). En effet, l'intervention qui, jusqu'au début du mois de janvier en cours, n'était pratiquée que dans quelques hôpitaux d'Alger, est la première du genre au niveau des hôpitaux de l'intérieur du pays. "L'opération, très délicate, consiste à mettre en place un clip qui assure une guérison d'une incomparable et incontestable qualité. Ce traitement de référence est très pratiqué dans les pays développés. Le clip permet ainsi d'interrompre la vascularisation", nous dira le professeur Halaci. Et d'ajouter : "La dilatation d'un vaisseau sanguin qui entraîne un hématome n'est pas une mince affaire. La prise en charge du patient doit être immédiate. Car celui qui souffre de cette maladie est comme une personne qui porte une bombe qui peut éclater à n'importe quel moment". Selon les spécialistes, l'intervention coûte pas moins de 40 000 euros en France. Pas moins de 30 malades de la région de Sétif souffrant d'anévrisme ont bénéficié d'une prise en charge à l'étranger en 2013. Aussi, l'équivalent de cette somme en dinars a permis aux responsables du CHU Saâdna-Abdennour d'acquérir le matériel et consommables pour traiter l'anévrisme à une cinquantaine de malades, a tenu à préciser notre interlocuteur. En 2013, le service du Pr Halaci a réussi à opérer dans la région est du pays une soixantaine de tumeurs de la base du crâne et une dizaine d'adénomes de l'hypophyse. Le matériel sophistiqué acquis dernièrement par la direction du CHU a permis d'encourager l'équipe du service à travailler davantage pour mieux prendre en charge les 500 malades opérés au niveau dudit service. En effet, 22 wilayas de l'est, sud et sud-est du pays orientent leurs malades vers ce service, dont le personnel s'est imposé par un savoir-faire exemplaire, et ce en dépit de l'état de la structure qui tombe dans la décrépitude et qui n'honore guère la deuxième wilaya du pays dont les structures de santé desservent un bassin de pas moins de 5 millions d'habitants. Le bilan de l'exercice 2013 démontre que pas moins de 500 personnes dont 252 de Sétif, 88 de Bordj Bou-Arréridj ,44 de M'sila, Adrar, Ouargla, Oued Souf, Biskra, Ghardaïa, entre autres, ont été opérées par les chirurgiens du service. F S Nom Adresse email