L'Algérie fête YENNAYER Ce Yennayer 2964 aura été célébré comme il se doit avec le début solennel des festivités qui a eu lieu vendredi après-midi à la maison de la culture Mohamed-Chebouki de Tébessa où l'hymne national Qassaman avait retenti comme pour rappeler que Yennayer est avant tout une fête nationale. La population de Tébessa se souviendra très certainement de cette fête de Yennayer pas comme les autres dans la mesure où l'antique Théveste aura vécu un véritable festival culturel fait de chants, de danses folkloriques, de conférences-débats et de récitals poétiques tirés des fins fonds des douars du M'zab, des Aurès, de Kabylie, du Tassili, des Bibans, de Timimoune et des quatre coins de la wilaya hôte. Mon Dieu, ce que cette Algérie plurielle, fière et orgueilleuse était belle à voir, à vivre et à redécouvrir pour le plus grand plaisir des ces nombreux veinards qui ont eu la chance de partager tant de moments de bonheur, d'expression plurielle et d'ivresse populaire. En fait, ce Yennayer 2064 aura été célébré comme il se doit avec le début solennel des festivités qui a eu lieu vendredi après-midi à la maison de la culture Mohamed-Chebouki de Tébessa où l'hymne national Kassaman avait retenti comme pour rappeler, si besoin est, que Yennayer est avant tout une fête nationale dans laquelle les Algériens se reconnaissent depuis la nuit des temps et sans aucune exception. "Nous avons toujours fêté Yennayer chez nous en famille et maintenant que nous le faisons en public dans des salles des fêtes et des maisons de culture, c'est certainement là l'expression populaire d'une Algérie qui avance et qui se réconcilie avec elle-même", a lancé fort judicieusement un animateur sur scène comme pour planter un beau décor de Yennayer et applaudir une aussi belle initiative savamment concoctée par les responsables du Haut Commissariat à l'Amazighité (HCA) et les autorités de Tébessa qui avaient saisi l'opportunité de cette heureuse circonstance pour reprendre fièrement le flambeau de la culture amazighe pour laquelle les Nememchas sont partie prenante au vu du grand intérêt affiché par les élèves des écoles de la région et les étudiants des universités de Tébessa et de Batna pour ne citer que celles-là. Dans leurs allocutions d'ouverture des festivités, le secrétaire général du HCA, Si El-Hachemi Assad, tout comme le wali de Tébessa, Mabrouk Beliouz, ont su trouver les mots appropriés pour rappeler les origines séculières de Yennayer tout en insistant sur la grande symbolique d'une telle fête populaire bien ancrée dans nos traditions et nos mœurs. Si le wali de Tébessa s'est déclaré heureux d'accueillir Yennayer dans la région, le SG du HCA avait profité de l'aubaine pour adresser ses meilleurs vœux de Yennayer à tout le peuple algérien tout en rappelant avec beaucoup de sérénité et de maturité le vœu de voir Yennayer érigé en tant que fête nationale et journée chômée et payée au même titre que toutes les autres fêtes officielles en Algérie, une déclaration solennelle que la nombreuse assistance avait salué spontanément au prix d'une ovation à vous donner la chair de poule. Après avoir projeté à l'écran une courte et belle rétrospective des nombreuses fêtes de Yennayer célébrées à titre officiel, ces dernières années, respectivement à Oran, Tipasa, Bordj Bou-Arreridj, Ghardaïa et Timimoune, l'an dernier, la chorale de Ghardaïa, la troupe folklorique des Aurès, les rappeurs de Tébessa puis les chanteurs kabyles Hamidou et Belaïd Tagrawla donnèrent alors un cachet tout particplier à la fête. Puis la foule aura vécu de grands moments d'admiration et d'émotion quand les frères Hazourli, cinéastes bien connus en Algérie et enfants adulés de la région de Tébessa furent décorés par le HCA pour leurs itinéraires respectifs fort élogieux tout comme notre regretté ami et confrère Medjahed Mohammed dit Momo, jadis chroniqueur et grand spécialiste de l'art culinaire algérien à la radio Chaine 3 et au journal Liberté alors que le Dr Mouloud Lounaouci, figure légendaire du Mouvement culturel berbère des années 80 avait tenu à rappeler le parcours du combat historique de Tamazight tout en rappelant, lui aussi, la nécessité d'institutionnaliser Tamazight en tant que langue nationale et Yennayer comme fête nationale à titre officiel, sous un tonnerre d'applaudissements de la foule. Le coup de starter de Yennayer 2064 avait alors retenti dans toute la région de Tébessa et si la seconde journée de fête a été marquée hier matin par une table ronde ayant pour thème "Histoire et patrimoine pour la réappropriation de la dimension amazighe en Algérie" suivie, en cours de journée par des cours modèles de Tamazight dans deux CEM de Tébessa et d'El-Olga, puis de contes populaires pour enfants et d'ateliers de confection de masques d'Ayrad de circonstance, le clou de ce Yennayer 2964 aura été incontestablement la grande soirée Spécial Yennayer organisé hier à la Cité universitaire El Wiam de Tébessa à l'occasion du traditionnel Imensi n'Yennayer (le dîner de Yennayer) offert par la wilaya de Tébessa à ses hôtes et aux pensionnaires des centres d'enfants assistés et de personnes âgées de la localité, le tout agrémenté d'un show artistique diffusé en direct sur les plateaux de Canal Algérie. N'est-ce pas que Yennayer aura eu droit à un véritable feu d'artifice sous les cieux déjà bien étoilés de l'antique Théveste. M. H. Nom Adresse email