La célèbre fête traditionnelle de Yennayer semble disparaître progressivement des traditions jijéliennes, comme cela fut constaté cette année. Cet événement berbère qui était, il y a quelques années, très apprécié par les habitants, est ignoré de nos jours par la majeure partie de la société. Aucune activité n'a été enregistrée dans la wilaya de Jijel, excepté une exposition qui a eu lieu à la maison de la culture Omar-Oussedik. Des produits artisanaux ont été exposés pour un public peu nombreux qui ne connaît malheureusement pas grand-chose de cette fête marquant le début du calendrier amazigh. Si Yennayer commence à être effacé des us et coutumes de certains, ce n'est pas le cas pour d'autres. Quelques familles attachées aux traditions ne ratent jamais la date du 12 janvier pour célébrer cet événement historique qui correspond à la victoire du guerrier berbère Chechnek, qui a vaincu l'empereur Ramsès III lors d'une bataille qui s'est déroulée à Beni Snous, dans la wilaya de Tlemcen. "La fête de Yennayer n'est pas une simple cérémonie ou encore un mythe ou une légende, c'est une journée qui se caractérise par une sainte atmosphère réunissant toute la famille autour d'un dîner qui se compose de plats traditionnels, particulièrement un couscous au poulet comme la tradition le veut", nous dira Ramdane. Notre interlocuteur, qui ne rate jamais la célébration de cette journée en réunissant toute sa famille, nous dira : "Yennayer est aussi une occasion pour parler de l'histoire de nos ancêtres, car l'an 950 avant J.-C. est une date à ne pas négliger vu qu'elle fait partie de l'histoire de toute la région berbère." "Pourquoi les gens célèbrent-ils le jour de l'an grégorien mais pas Yennayer ?" s'interroge-t-il. M S Nom Adresse email