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Formation d'Un gouvernement de consensus et adoption d'une nouvelle constitution
Tunisie : sortie de crise ?
Publié dans Liberté le 28 - 01 - 2014

Annonce coup sur coup du doublé devant mettre fin à la crise politique qui a progressivement enflé depuis la spoliation par les islamistes d'Ennahda de la révolution du Jasmin : l'équipe gouvernementale "indépendante" devant conduire à l'instauration de la Tunisie post-Ben Ali et la nouvelle Constitution qui doit la fonder.
Désigné Premier ministre par l'opposition et les islamistes, dans le cadre du dialogue national pour sortir le pays de la crise, Mehdi Jomaâ a enfin pu présenter, dimanche tard le soir, son cabinet au président Marzouki. Ce nouveau gouvernement a reçu l'aval de l'Assemblée nationale constituante (ANC) qui a également adopté, toujours dimanche en fin de soirée, la nouvelle Constitution.
Le nouveau gouvernement, formé après que le nouveau Premier ministre ait été reconduit la fin de matinée de dimanche, est une équipe restreinte composée d'hommes et de femmes n'appartenant à aucun parti politique. Sauf le ministre de l'Intérieur, Ben Jeddou, que le parti Ennahda a maintenu à son poste, malgré les menaces de l'opposition de jeter le tablier. Le parti des Frères musulmans de Tunisie avait lâché du lest face à la détermination de la société civile de ne pas se laisser enfariner dans un projet exclusivement islamiste, mais Ennahda se garde des capacités de nuisance.
Entre autres, pour le maintien de Ben Jeddou qui a gardé son poste de ministre de l'intérieur qu'il occupe depuis mai 2013, alors que l'opposition l'accuse de n'avoir pas empêché l'essor du salafisme et la propagation du djihadisme. En Tunisie où l'armée n'intervient pas dans les affaires politiques, cela depuis Bourguiba qui se méfiait des képis, le ministre de l'Intérieur est l'homme capital en tant que numéro un de la sécurité.
Le président Marzouki a dû convaincre ses amis de la mouvance démocratique sur la realpolitik et la nécessité de ne pas trop tirer sur la ficelle, d'autant que les islamistes sont déjà sur le reflux, confrontés aux réalités socioéconomiques qui ont mis à nu leurs promesses d'un paradis sur terre fantasque. L'entrée en fonction de ce cabinet "apolitique" est la pierre angulaire d'un accord entre les islamistes du parti Ennahda, majoritaires à l'Assemblée, et leurs détracteurs, pour sortir le pays de la profonde crise politique déclenchée il y a six mois par l'assassinat d'un député d'opposition, Mohamed Brahmi. En octobre 2013, l'opposition et Ennahda ont accepté de signer une feuille de route pour sortir de la crise qui mine le pays.
Un dialogue national a été ouvert sous la houlette de médiateurs, dont le puissant syndicat UGTT. Rached Ghannouchi, le numéro un d'Ennahda, a alors admis que ses compagnons d'Ennahda quittent le pouvoir pour laisser des indépendants organiser les législatives et la présidentielle. Mais les controverses et désaccords politiques ont sans cesse retardé ce processus. Au final, le Premier ministre islamiste, Ali Laârayedh, a présenté, début janvier, la démission de son gouvernement au profit de Mehdi Jomaâ.
Par ailleurs, l'ANC a approuvé, dimanche soir, la nouvelle Constitution du pays à une majorité écrasante de 200 voix pour, 12 contre et 4 abstentions, lors d'une séance retransmise à la télévision où les élus ont entonné l'hymne national brandissant des drapeaux tunisiens et faisant le signe de la victoire avec leurs doigts, scandant "fidèles, fidèles au sang des martyrs de la révolution" de janvier 2011 qui chassa Zine el-Abidine Ben Ali du pouvoir. Grand moment d'unité dans cet hémicycle qui, pendant plus de deux ans, a été le théâtre de disputes, échanges d'invectives et controverses entre islamistes et démocrates. Là aussi, les procédures étaient jusque-là bloquées en raison de désaccords entre les partis. Elue en octobre 2011, cette Assemblée devait à l'origine achever la loi fondamentale en un an, mais ses travaux ont pris un retard considérable en raison de crises à répétition opposant, notamment, Ennahda majoritaire et ses détracteurs.
Mais cette fois-ci, des compromis assez larges avaient été négociés afin d'assurer le vote de cette Constitution, qui consacre un Exécutif bicéphale et se fonde a minima sur la religion.
D. B
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