En réservant sa première visite officielle à l'Algérie, le nouveau Premier ministre tunisien, Mehdi Jomaâ, tenait à raffermir les solides liens existant entre les deux pays. Entre l'Algérie et la Tunisie, les relations sont au beau fixe. Et cette visite, la première à l'étranger du nouveau Premier ministre tunisien, en est une preuve supplémentaire. Les responsables tunisiens, dont le pays traverse des moments difficiles, ne ratent jamais une occasion de venir en Algérie solliciter aide et conseils. À son arrivée à l'aéroport Houari-Boumediène, où il a été accueilli par son homologue algérien, le chef du gouvernement tunisien, Mehdi Jomaâ, a déclaré que cette visite traduisait les relations "solides" entre les deux pays, tout en souhaitant voir d'autres opportunités plus renforcées. Le nouveau patron de l'Exécutif tunisien a notamment souligné que ce déplacement en Algérie, qui intervient juste après son élection à la tête de l'Exécutif de son pays, "traduit la solidité des relations historiques existant entre les deux pays frères, d'autant que nous avons perçu une entraide entre les deux pays lors de toutes les épreuves". La Tunisie est l'un des rares pays voisins, pour ne pas dire le seul, avec lequel l'Algérie entretient une coopération bilatérale étroite, d'où les réunions régulières des commissions mixtes mises en place par les responsables des deux pays. Outre les volets politique et économique, Alger et Tunis accordent, ces derniers temps, une importance particulière à la coopération sécuritaire, notamment depuis l'émergence d'une activité terroriste aux frontières. Sur ce point sensible, le Premier ministre tunisien, qui a indiqué qu'il existait un important partenariat sécuritaire entre les deux pays, a notamment souligné que "la sécurité de l'Algérie est celle de la Tunisie, et vice-versa". Sur ce plan, il ne fait aucun doute que les destins des deux pays sont liés, d'où la coopération efficiente entre les services respectifs concernés, qui collaborent étroitement afin de réduire à néant l'activité des groupes terroristes opérant de part et d'autre des frontières. Pour rappel, des incidents meurtriers menés par des islamistes armés près de la frontière algérienne, dans le Mont Chaambi (Tunisie), avaient amené les deux pays, ces derniers mois, à renforcer leur collaboration sécuritaire avec des visites de part et d'autre à tous les niveaux. La Tunisie est régulièrement déstabilisée depuis ce soulèvement par l'essor d'une mouvance jihadiste et par des conflits sociaux parfois violents, en raison, notamment, du chômage endémique. Hier, le chef du gouvernement tunisien a eu de nouveaux entretiens avec le Premier ministre, Abdelmalek Sellal. Les discussions ont porté sur "la coopération bilatérale et les moyens de la renforcer et de la consolider. Ces entretiens ont également porté sur des questions régionales et internationales d'intérêt commun". L'audience s'est déroulée à la résidence El-Mithak en présence des ministres des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, de l'Energie et des Mines, Youcef Yousfi, et du Développement industriel et de la Promotion de l'investissement, Amara Benyounès. M; t Nom Adresse email