Abdelmalek Sellal a axé son discours sur la réussite du rendez-vous du 17 avril prochain tout en réitérant la nécessité de poursuivre le programme du président de la République. "Nous allons vers une échéance très importante qu'est l'élection présidentielle, et la réussite du scrutin du 17 avril doit être la mission de tous, voire le devoir de tous les Algériens. Le gouvernement mettra tous les moyens nécessaires pour la réussite de cette échéance que nous souhaitons voir passer dans un climat de sérénité ; le gouvernement sera à l'écoute de tous les candidats. Nous espérons que tous les candidats soient des cavaliers de la démocratie et œuvreront à préserver l'unité nationale et la stabilité du pays. Mais, attention ! Nous n'accepterons jamais de revivre les années de violence et d'instabilité qu'a connues le pays par le passé", a déclaré, hier, le Premier ministre à partir de Tissemsilt. Et d'ajouter : "Nous ne réussirons jamais à construire le pays sans préserver son unité et sa stabilité." Qui, parmi les candidats potentiels serait visé par les propos du Premier ministre ? Sellal n'en dira point sur ce sujet. Il a également évité de réagir aux accusations contre le patron du DRS proférées la veille par le SG du FLN, Amar Saâdani. Il y a lieu de relever que le P/APW de Tissemsilt n'a pas appelé le président Bouteflika à briguer un 4e mandat, comme l'ont fait tous ses homologues des autres wilayas. En revanche, M. Sellal s'est, quant à lui, permis de préciser que seule "la poursuite des programmes et de la politique de Bouteflika permettra de préserver les réalisations acquises sous son règne et, par là même, garantir un meilleur avenir au pays". Pour M. Sellal, aujourd'hui, seul "un ingrat nierait les réalisations de l'Algérie depuis 1999". Cela, enchaîne-t-il, est un indice que "nous sommes sur le droit chemin, et cela nous encourage donc à poursuivre le programme du Président jusqu'à son application complète". Il a ainsi clairement laissé entendre que le chef de l'Etat sortant serait bel et bien partant pour un quatrième mandat. L'ancien président de campagne du candidat Bouteflika, en 1999 et 2004, a même décliné les contours du programme électoral de Bouteflika en prévision de la prochaine présidentielle. Il a, en effet, laissé entendre que le plus grand défi à relever à l'avenir, à comprendre au cours du prochain mandat, c'est notamment la lutte contre le fléau de la corruption qui, reconnaît-il, gangrène aujourd'hui presque tous les secteurs. "Aujourd'hui, la corruption est le fléau majeur qui freine notre développement ; combattre ce fléau est la condition sine qua none qui nous permettrait de renforcer la confiance des citoyens en les institutions et les responsables. La lutte contre ce fléau est, certes, une mission qui échoit en premier lieu au pouvoir judiciaire, mais c'est aussi le devoir de tous les Algériens d'y participer activement pour inculquer la culture de la transparence et de l'honnêteté", a-t-il suggéré. F. A. Nom Adresse email