L'un des quatre procès de Mohamed Morsi, le président égyptien destitué par l'armée en juillet dernier, a été ajourné hier pour la cinquième fois, au 1er mars, dans l'attente de l'analyse de vidéos sur la mort de manifestants en 2012. Mohamed Morsi, qui a été déposé et arrêté le 3 juillet par le chef de l'armée Abdelfatah al-Sissi, encourt désormais la peine de mort dans trois de ces procès. Le président déchu a été amené hier avec 14 coaccusés, dont des cadres de la confrérie des Frères musulmans, dans la cage d'un tribunal installé au cœur de l'académie de police du Caire, protégée par un important dispositif policier et militaire, selon des correspondants de presse. Les 15 accusés sont poursuivis pour "incitation au meurtre" de manifestants en décembre 2012, lorsque M. Morsi était au pouvoir. Le juge présidant l'audience a ajourné le procès pour étudier plus en profondeur des vidéos montrant des heurts entre manifestants pro et anti-Morsi qui ont fait au moins sept morts. Le deuxième procès de M. Morsi doit reprendre le 22 février, pour son évasion de prison lors de la révolte populaire contre l'ex-président Hosni Moubarak en 2011. Un troisième doit s'ouvrir le 16 février pour "espionnage" en vue de mener des "actions terroristes" et un quatrième, dont la date n'a pas été fixée, doit le juger pour "outrage à magistrats". Le camp Morsi dénonce dans les quatre cas des "procès politiques" sans fondement. R. I./Agences Nom Adresse email