Une fois de plus, la JSK a eu bien de la peine à s'octroyer une victoire tout simplement miraculeuse face à la modeste formation du CRB Aïn-Fakroun. Une telle victoire obtenue pratiquement au forceps, grâce à un buteur providentiel qui a pour nom Rial, vient confirmer que les attaquants kabyles manquent de plus en plus d'inspiration face au but, à l'image du Camerounais Albert Ebossé, qui a perdu sa verve terrible de début de saison, de Aouedj et Messadia qui manquent incroyablement de confiance dans leurs tentatives, ou encore du Libyen Zaâbia qui n'a guère prouvé jusque-là tout ce que le club et les supporters kabyles attendaient de lui au dernier mercato. Pourtant face à une formation d'Aïn-Fakroun ultradéfensive, le coach kabyle Azzedine Aït Djoudi avait tenté d'innover en titularisant d'entrée de jeu le Franco-Algérien Beziouen et l'ex-Husseindéen Madi, mais sans succès. Si le premier nommé s'est quelque peu illustré en première mi-temps par deux éclairs qui auraient pu lui permettre d'ouvrir le score sans l'intervention miraculeuse du gardien Bakri, auteur d'une prestation appréciable, il n'en demeure pas moins que Madi n'a pas apporté le plus qu'on attendait de lui dans l'animation du jeu où seul l'autre Franco-Algérien Kamel Yesli constitue en fait la seule grosse satisfaction du recrutement kabyle cette saison. D'ailleurs, l'on croit savoir que l'entraîneur national Vahid Halilhodzic et son adjoint Abdelhafid Tasfaout ont tenu à assister à ce match JSK-CRBAF pour superviser les deux défenseurs axiaux de la JSK, Rial et Benlamri, auteurs d'un belle prestation d'ensemble à l'issue d'un match tranquille en défense, mais ils avaient, paraît-il, une attention toute particulière pour le milieu de terrain kabyle Yesli. Sans faire trop de tapage autour de lui, l'ex-Parisien gravit de plus en plus les échelons au niveau de l'échiquier kabyle et s'est finalement imposé comme un véritable maestro dans la zone médiane kabyle où il constitue désormais une véritable pièce maîtresse, surtout après l'absence prolongée de Tayeb Maroci, poursuivi par la malédiction et les blessures. Il est vrai que Yesli, qui a eu l'avantage d'avoir pratiquement grandi dans les jeunes catégories du Paris-Saint-Germain, où il a affûté ses armes pendant sept bonnes années avant d'évoluer pendant deux bonnes saisons au sein du Paris FC, est le profil type d'un footballeur professionnel qui s'illustre parfaitement dans sa vie de tous les jours, sur les terrains, à l'entraînement comme en compétition, tout en faisant preuve d'une conduite exemplaire en dehors du stade. En avril prochain, la nouvelle trouvaille de la JSK aura bouclé ses 25 ans, autrement dit, un âge où un footballeur de haut niveau a toute latitude d'étaler son talent et d'exprimer ses ambitions, lui qui possède une excellente vision du jeu mais aussi une très bonne frappe de balle en mouvement ou en position arrêtée. N'est-ce pas que ce joueur a toutes les chances d'aspirer à porter un jour le maillot national, et le plus tôt serait le mieux. Toujours est-il que Yesli tout comme ses coéquipiers de la JSK misent désormais sur cette Coupe d'Algérie qui leur tend les bras, et ce, à condition de passer le cap des quarts de finale le 18 février prochain à Tizi Ouzou face au Mouloudia d'Oran, club qui, par un curieux hasard du calendrier, les attend déjà de pied ferme ce vendredi au stade Zabana. "Je pense que contre Aïn-Fakroun, nous avons pêché par excès de précipitation car les joueurs étaient sous pression après le dernier tirage au sort de la coupe et tout ce qui s'en était suivi comme commentaires et spéculations", dira l'entraîneur Azzedine Aït Djoudi qui compte énormément sur ses joueurs pour se transcender cette semaine et négocier au mieux la double confrontation prévue contre le MCO en l'espace de quatre jours à peine où la JSK est appelée à jouer pratiquement le "jackpot" de la saison. M. H. Nom Adresse email