Il semble cette fois-ci que les présidents des clubs de Ligue 1 professionnelle sont décidés à aller jusqu'au bout pour donner du crédit et du poids à leur démarche qui consiste en la création d'une association de clubs pour défendre leur intérêt et impulser une nouvelle dynamique au dossier du professionnalisme qui n'a pas connu une avancée remarquable les deux dernières années. Lors de la réunion du 3 février à Dar Diaf de Chéraga, plus de la moitié des présidents des Ligues 1 et 2 y ont assisté et ont posé les jalons de ce qui sera fait prochainement. Durant leur dernier conclave avec le MJS et le patron de la FAF à Sidi-Moussa, ils ont réitéré leur demande au ministre pour la création de cette association qui sera "une force de proposition". Selon une source digne de foi, le 25 février prochain, date retenue par la Ligue de football professionnel (LFP) pour la tenue de son assemblée générale ordinaire (AGO), sera donc l'occasion pour les présidents de club d'annoncer officiellement la création de leur association. "Nous allons justement saisir cette opportunité afin de faire de cette AGO de la LFP notre point de départ pour une nouvelle ère de notre football. La création du bureau et du président de notre association sera lancée lors de cette AGO, étant donné que nous sommes majoritaires au conseil de la LFP qui reste notre émanation. Nous serons en force pour concrétiser notre objectif", nous dira un président de club de Ligue 1. On croit savoir que lors de la dernière réunion des présidents de club, ces derniers ont décidé à l'unanimité de ne pas se présenter au conseil d'administration de la LFP pour remplacer ceux qui ont démissionné. Et, du coup, Mahfoud Kerbadj se retrouvera devant une situation inédite, car depuis près d'une année, le conseil d'administration de la LFP est amputé de la majorité de ses membres. Il n'en reste que cinq sur neuf, parfois le quorum n'est même pas atteint, d'où le recours à son renforcement par le patron de la LFP lors de la prochaine AGO. La décision de boycotter le conseil d'administration de la LFP prise par les présidents de club est une manière de dénoncer le fonctionnement de la LFP. "Etant donné que nous sommes les principaux acteurs de la LFP, nous avons le droit de faire valoir nos revendications. Malheureusement, on n'a pas trouvé d'écho auprès du CA de la LFP, devenu une coquille vide qui ne reflète pas la réalité du terrain et de nos problèmes quotidiens que nous rencontrons sur le terrain. On refuse donc qu'on soit représentés au sein d'un conseil fantoche", explique encore notre source. Depuis la démission d'Abdelkrim Medouar, suivi de trois autres membres quelques mois après, sans compter le retrait de Mohamed Khelaïfia, le CA de la LFP n'a jamais retrouvé ses équilibres ; même les réunions mensuelles, comme le stipule le statut de la LFP, ne sont pas respectées. "La LFP est une filiale de la FAF, on n'en a pas besoin. Nous voulons notre propre association pour prendre en charge nos vrais problèmes. Puisque la LFP est impuissante, nous allons compter sur nous-mêmes à l'avenir", conclut notre source. R. A. Nom Adresse email